Printemps à Pékin
Liberté, État de droit, pluralisme... Les manifestants de la place Tiananmen semblent faire écho aux célébrations de 1789. Une répression impitoyable met fin à leurs espoirs.
Liberté, État de droit, pluralisme... Les manifestants de la place Tiananmen semblent faire écho aux célébrations de 1789. Une répression impitoyable met fin à leurs espoirs.
Pour les Romains, le monde connu était divisé en deux : d'un côté leur empire, de l'autre celui de la Chine. Deux univers voués à une coexistence pacifique. Car, chez l'un comme chez l'autre, la géographie était aussi affaire de stratégie.
Les Etats-Unis viennent d'interdire l'entrée sur leur territoire à seize Japonais suspects d'avoir commis, lors de la dernière guerre mondiale, d'abominables crimes contre l'humanité. Des scientifiques qui pratiquèrent dans la terrible « unité 731 » des expérimentations que le gouvernement nippon avait jusqu'alors soigneusement tenues secrètes.
Les voyages de Marco Polo dans l'empire de Chine sont devenus légendaires. Pourtant, il y a, depuis quelques années, de moins en moins d'historiens pour croire aux récits du jeune marchand. Une étude anglaise vient porter un nouveau coup au mythe*.
La Chine communiste multiplie les intimidations militaires contre Taiwan. Deng Xiaoping, à quatre-vingt onze ans, a déclaré officiellement qu'avant d'aller «retrouver Marx» dans l'autre monde, il annexerait l'île. Une ambition lourde de menaces qui renoue, nous dit Jean-Luc Domenach, directeur scientifique de la Fondation nationale des sciences politiques, avec la longue histoire des rapports mouvementés entre Taiwan et Pékin.
Au printemps 7 966, le monde entier a les yeux fixés sur la Chine, où la « Révolution culturelle » balaie les cadres du Parti, et toutes les élites. L'Occident applaudit au déferlement des Gardes rouges. Trente ans plus tard, le bilan de cette sinistre comédie, qui ne fut rien d'autre qu'un règlement de comptes politique, est terrible.
Dans l'oppression, le « goulag chinois » a surpasse le modèle soviétique. On n'y dompte pas seulement les corps, mais aussi les âmes. L'individu n'existe plus. Voilà l'une des plus formidables entreprises de déshumanisation de l'histoire, dont Jean-Luc Domenach vient de révéler toute l'horreur dans « Chine : l'archipel oublié »*.
Qui étaient les fonctionnaires de l'Empire chinois ? Des hommes cultivés imprégnés de philosophie confucéenne, ou des arrivistes corrompus qui mettaient leurs provinces en coupe réglée ? Pierre-Etienne Will brosse leur portrait, entre l'image d'Epinal et les réalités complexes d'un immense territoire à l'administration presque impossible.
Il y a exactement quatre-vingt-dix ans, la secte des Boxeurs assiégeait le quartier des légations de la capitale chinoise. C'est le coup d'envoi des fameux « cinquante-cinq jours » de Pékin popularisés par le cinéma américain. Cette flambée de xénophobie, savamment orchestrée par le pouvoir impérial, illustre à merveille la méfiance traditionnelle des Chinois vis-à-vis des « diables étrangers ». On sait qu'elle n'a pas encore disparu.
Liu Shaoqi (1898?-1968), président de la République populaire de Chine, fut-il le dernier juif en ce pays? Pas banale et peu connue, l'histoire des juifs de Kaifeng! les premiers immigrants juifs dans l'Empire du milieu, connus dès le VIIIesiècle ap. J.-C, n'étaient issus ni d'une hypothétique «treizième tribu» ni d'une énigmatique «tribu perdue» d'Israël...
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