Un fou est-il responsable de ses crimes ? Qui peut dire si un individu est fou ? Et que faire des insensés dangereux ? La société française se pose ces questions depuis deux siècles : elle a construit autour de la figure du fou-criminel tout un édifice théorique, qui se heurte à une difficile application pratique.

Exercer la justice au nom du peuple mieux que les juges ne sauraient le faire : tel est le projet avoué du lynchage. Il devient au XIXe siècle dans le sud des États-Unis une quasi-institution.

Ce fait divers est devenu une pièce de Jean Genet, Les Bonnes . Le double crime perpétré par les soeurs Papin en 1933 a frappé les imaginations et marqué l'histoire judiciaire.

C'est pour les criminels récidivistes et les anarchistes que la République a créé les fichiers. A la fin du XIXe siècle.

Les serial killers et les pédophiles obsèdent nos sociétés. A tel point qu’on leur cherche des ancêtres. Et parmi eux Gilles de Rais, l’ancien compagnon de Jeanne d’Arc exécuté en 1440. Pas si simple, nous dit Jacques Chiffoleau.

Moins de 1 000 homicides par an en France. C'est beaucoup moins qu'au XIXe siècle. Cependant, évolution inquiétante : depuis les années 1990, le nombre d'agressions ne cesse d'augmenter. Un livre fait le point sur cette nouvelle forme de violence*.

Voleurs, assassins, faux-monnayeurs, souteneurs... Au milieu du XVe siècle, une bande criminelle défraye la chronique : les Coquillards. Les archives de leur procès nous plongent au coeur de cette société secrète.

Fasciné par les crimes sexuels, le XIXe siècle découvre la figure du pervers. Auxiliaires de la justice, les médecins constituent peu à peu un véritable inventaire des perversions. Au coeur de l'interrogation : la place de la sexualité dans le comportement humain.

En 1835, Pierre Rivière assassinait sa mère, sa soeur et son frère. Un cas exceptionnel, mis au jour par Michel Foucault en 1973. Au-delà, quelles sont les caractéristiques de ces crimes, que la justice place au-dessus des autres.

Au XIXe siècle, les meurtres de nouveau-nés ne sont pas exceptionnels. Célibataires, adultères ou veuves, des milliers de femmes ont été jugées pour ce crime en France. Les archives judiciaires permettent de cerner au plus près les circonstances de leur acte.