Criminalité

La vie tragique des galériens

Louis XIV a voulu faire de sa flotte la plus puissante de toute la Méditerranée. Les quarante galères du Roi-Soleil seront les bâtiments à tout faire de la guerre navale. A leur bord, des forçats, pour la plupart contrebandiers, protestants ou déserteurs de l'armée royale, dont la vie quotidienne est un enfer.

Délinquance : la leçon américaine

La société américaine où prévaut la peine de mort ne constitue pas, du point de vue de la criminalité et de sa répression, un modèle. Il y a cependant, pour la France, une leçon à tirer de l'exemple outre-atlantique. Par Alain Bauer, auteur de L'Amérique, la violence et le crime.

Des apaches dans les cités

L'aggravation des violences urbaines constitue aujourd'hui la préoccupation majeure des Français. La délinquance des jeunes n'est pourtant pas un phénomène nouveau : dès la fin du XIXe siècle, elle apparaissait comme un « péril national ». Peut-on pour autant comparer les différentes formes de rébellion ?

Les enfants criminels de la Belle Époque

Le 10 décembre 1909, a Jully, dans l'Yonne, deux jeunes garçons assassinent, sans mobile apparent, cinq personnes à coups de hache et de revolver. L'affaire va faire les délices des journaux pendant plusieurs mois. Les enfants criminels, à toutes les époques, sont une monstruosité à laquelle il faut bien trouver un responsable. Aujourd'hui on met en cause la télévision. Au début du siècle, on incriminait l'école sans Dieu.

Maastricht capitale de la fausse monnaie

Au xve siècle, le royaume de France est inondé de fausse monnaie. Les criminels ont établi leur quartier général à Maastricht, d'où, profitant des faiblesses du pouvoir royal et d'une situation de pénurie dramatique, ils régnent sur un réseau aux dimensions européennes. La consultation des archives judiciaires nous permet de connaître dans les moindres détails les rouages de cet univers illégal.

Révolutionnaires, trafiquants et terroristes

Ce qui fait aujourd'hui la spécificité du crime organisé, c'est qu'il réunit, dans les mêmes réseaux, les terroristes politiques, les « familles » de la Mafia et les « cartels » des trafiquants de drogue. Une nébuleuse qui s'est formée depuis l'effondrement de l'URSS et la rupture de l'équilibre bipolaire instauré entre l'Est et l'Ouest. Il n'est pas sûr que les démocraties aient gagné au change.

L'intellectuel de gauche au secours du criminel

Que tout criminel soit d'abord une victime de la société bourgeoise, que derrière chaque condamné puisse se cacher un nouveau Dreyfus, qu'il y ait une réelle beauté dans l'infraction à la loi : telles sont les convictions de certains intellectuels de gauche. Et les raisons pour lesquelles il peut leur arriver de prendre, à contretemps, la défense des coupables.

Les nouvelles « classes dangereuses »

Les années 1980 ont vu l'explosion d'une nouvelle forme de délinquance, dans des banlieues de plus en plus isolées et coupées du reste de la société. Une délinquance qui touche surtout des individus très jeunes, privés de tout encadrement familial ou éducatif.

Les apaches sont dans la ville

Escarpes, surineurs ou apaches : les villes ont toujours connu des délinquants plus ou moins nombreux et actifs. Des discours alarmistes font périodiquement état d'une recrudescence de la criminalité. Mais le sentiment d'insécurité n'a que peu à voir avec la réalité de la délinquance.

La fin des bagnes

Dès 1852, les condamnés de droit commun prennent le chemin de la Guyane. Sous le prétexte de mettre en valeur la colonie, il s'agit en fait d'exclure définitivement les indésirables sociaux. Une pratique qui durera près d'un siècle.