La mort des soldats est devenue inconcevable dans les pays occidentaux. D'où la question : les démocraties peuvent-elles encore faire la guerre ? Et qui doit risquer sa vie ? En 1914, on a répondu : tout le monde. Aujourd'hui, on répond : personne !
Qu'est-ce qu'une cité grecque ? Qui gouverne vraiment à Athènes ? Quelle y est la place des femmes, des étrangers, des esclaves ? Répondre à ces questions, c'est, peu à peu, voir émerger un modèle politique sans précédent, qui s'imposera de la Gaule à la Syrie, de la Crimée à l'Asie centrale : la démocratie.
Après l'arrivée au pouvoir de Hitler, l'attitude française et britannique ne fut qu'une suite de reculades face aux coups de force perpétrés par l'Allemagne. Pourtant, les démocraties n'ignoraient rien de la barbarie nazie. Alors, comment expliquer cet incrovable aveuglement ?
Généralisation du suffrage universel, effacement des ordres hiérarchiques, accès étendu à l'éducation, à l'information, à la culture... N'en déplaise aux esprits chagrins, malgré le terrible bilan des totalitarismes, le triomphe de la démocratie est bien l'un des traits majeurs du siècle qui s'achève.
A l'heure ou l'expertise des historiens peut paraître aller à l'encontre de ce qu'on appelle le devoir de mémoire, Philippe Joutard, fervent défenseur de la transmission orale et de la valeur du témoignage, prend parti. A contre-courant.
En Inde, l'alternance politique fonctionne depuis vingt ans, Le Parti nationaliste hindou est-il aujourd'hui une menace pour la démocratie ?
Au milieu des années 1970, en dépit de quelques craquements, le communisme semblait connaître son apothéose. Aux spécialistes les plus chevronnés, la forteresse soviétique paraissait inexpugnable. Pourtant, l'arrivée de Mikhaïl Gorbatchev au pouvoir, en URSS, en 1985, amorce un processus irréversible. Chronique d'un effondrement que personne n'avait prévu.
La nation : une idée dépassée ? Certainement pas, répond ici le géographe Yves Lacoste, qui vient de publier chez Fayard un vibrant plaidoyer en sa faveur. Une idée constitutive, au contraire, de la démocratie française. A laquelle il faut rendre son poids d'histoire et de pédagogie.
A Munich, les démocraties choisirent la reculade et l'abandon. Ce qui eut pour effet inéluctable de conforter Hitler dans sa stratégie offensive. Pourquoi les dirigeants français et anglais ont-ils pris le parti d'une capitulation inutile ?
Israël : une démocratie comme les autres ? Le poids des traditions religieuses et l'état de guerre quasi permanent avec les pays voisins en font plutôt un cas à part dans la région.