Dix-neuvième siècle

Métamorphose : de la riviera à la côte d'Azur

Dès la fin des années vingt, la Riviera est morte. L'argent érigé en principe a conduit au massacre de la côte. Les noms d'un fantomatique gangster comme Albert Spaggiari ou de l'ancien maire de Nice, Jacques Médecin, évoqueraient-ils plus cette région que les fleurs ou les parfums qui l'ont fait connaître ?

La scandaleuse vie privée d'un prince de Galles

Les récents déboires de la famille royale britannique ne sont pas inédits. En 1795 déjà, le prince de Galles George, héritier du trône d'Angleterre, avait fait un mariage de raison. Quelques années plus tard, les époux sont séparés ; leur inconduite émeut l'opinion. En 1820, George, devenu roi, demande le divorce. Au grand effroi de ses conseillers, qui craignent que ce scandale ne porte un coup fatal à la monarchie...

La République a besoin de vertu !

La République fondée en 7 792 s'est voulue vertueuse. Elle a Inventé la notion de service public et choisi comme modèle Robespierre, l'« Incorruptible ». Qu'est devenue aujourd'hui cette exigence ? Qu'est-ce qui peut expliquer les pratiques délictueuses des élites au pouvoir ? Et faut-il, parce que certains élus font fi de toute légalité, mettre en cause les institutions et céder à la tentation antiparlementaire ?

L'âge d'or des Cévennes

Une région déshéritée, isolée, désertée : telles apparaissent aujourd'hui les Cévennes, dont l'économie est moribonde. Pourtant, au début du XLX* siècle, ce pays a connu une fortune sans précédent. Le secret de cette prospérité : l'élevage du ver à soie, qui fit de la région, en quelques années, un pays de cocagne. Cet âge d'or prit fin, en 1849, dans un véritable désastre*.

Pierre Larousse, sa vie, son dictionnaire

Instituteur bourguignon installé à Paris pour y parfaire son immense culture, Pierre Larousse se lança, en 1863, dans l'aventure du « Grand Dictionnaire » : tout le savoir du XIXe siècle en quinze volumes ! Cette œuvre monumentale est aujourd'hui célèbre dans le monde entier. Son auteur reste cependant méconnu*.

Bonald, Tocqueville, Maurras et les autres

La droite a eu ses théoriciens. Traditionalistes et contre-révolutionnaires comme Maistre ou Bonald, libéraux comme Tocqueville ou Benjamin Constant, monarchistes-ultranationalistes comme Mourras. Issus de courants différents, ils ont eu un point commun : celui de se lire dans le miroir que leur tendait la gauche.

L'armée est-elle de droite ?

Longtemps, l'uniforme n'a pas eu bonne presse dans les salons ultras et les milieux royalistes : le soldat était alors le « jacobin botté », assiégeant des châteaux et démolisseur des cloîtres. En contrepoint, et jusqu'au milieu du xixe siècle, l'idée militaire a été exaltée par la gauche libérale. Peu à peu, cependant, de l'affaire Dreyfus au traumatisme de 1940, du coup d'État du Deux-Décembre à la guerre d'Algérie, l'armée est devenue de droite.

Faut-il avoir peur du suffrage universel ?

Le référendum sur les accords de Maastricht a montré à quel point le suffrage universel - 1 homme = 1 voix - peut venir bouleverser les calculs de l'«establishment» politique. Voilà pourquoi, sous la Révolution, les législateurs craignaient les égarements de la «vile multitude». Et la monarchie restaurée établit le suffrage censitaire... Cest l'histoire de ces obstacles élevés pendant plus de cinquante ans contre la volonté du plus grand nombre que Pierre Rosanvallon retrace aujourd'hui dans une étude magistrale : «Le sacre du citoyen. Histoire du suffrage universel en France»*.

Le XIXe siècle était-il misogyne ?

Mauvaise ménagère, dépensière, sotte, perverse : la femme du XIXe siècle est bien, le plus souvent, perçue par les hommes selon les canons de la misogynie traditionnelle. Mais cette époque s'en prend aussi, et de façon plus féroce encore, aux femmes bachelières, artistes, médecins... C'est que l'émancipation se dessine. Et que prend forme, en contrepoint, l'antiféminisme.