Qui était Fouquet ? Pour obtenir sa tête, Colbert l'a présenté comme un prévaricateur, un homme corrompu qui pillait les caisses de l'État pour satisfaire sa folie des grandeurs. Daniel Dessert a repris pour nous le dossier d'instruction de l'affaire. Il en ressort un portrait inattendu de celui qui fut, peut-être, le plus génial financier du Grand Siècle et la victime de la raison d'Etat.

Du cardinal de Retz à Alexandre Dumas, les historiettes de la Fronde n'ont retenu des années 1648 à 1652 que les jeux et les ris, les belles intrigantes et les hardis cavaliers. Les frondes sont encore à découvrir, affirme Pierre Goubert. A condition de s'enfoncer dans les profondeurs paysannes d'un royaume soumis à la guerre et à l'impôt.

La violence et le sentiment d'insécurité ne sont pas réservés à notre siècle. Pourtant la police, instrument de la répression, est une création relativement récente. Jusqu'au XVIIe siècle elle n'a été rien d'autre qu'un mot.

Le Molière d'Ariane Mnouchkine, fraîchement accueilli par une bonne partie de la critique au dernier festival de Cannes, semble, à l'évidence, être en train de gagner son procès en appel auprès du juge suprême : le public. Dans les rangs de celui-ci, Pierre Goubert, grand historien du XVIIe siècle français. A l'instar de Pierre Grimai, prenant jadis la défense du Satyricon de Fellini contre certains puristes en mal d'érudition, il nous convie ici à partager son enthousiasme.

Parce que Charles I^er d'Angleterre perdit sa tête dans la révolution anglaise de 1640, Cromwell est trop souvent comparé à Robespierre. Pourtant le Lord Protecteur fut tout autre.