La loi antiraciste adoptée le 30 juin 1990 considère comme un délit «la négation des crimes contre l'humanité». Pour Madeleine Rebérioux, historienne et vice-présidente de la Ligue des droits de l'homme, il n'appartient ni aux juges ni à la loi de dire le «vrai» en histoire - même quand il s'agit de combattre le soi-disant «révisionnisme» qui nie l'existence des chambres à gaz et du génocide. Aux yeux de Madeleine Rebérioux, la vérité, que les historiens s'attachent à cerner, ne peut être fixée une fois pour toutes par des lois quelles qu'elles soient.

La loi antiraciste adoptée le 30 juin 1990 considère comme un délit «la négation des crimes contre l’humanité». Pour Madeleine Rebérioux, historienne et vice-présidente de la Ligue des droits de l’homme, il n’appartient ni aux juges ni à la loi de dire le «vrai» en histoire — même quand il s’agit de combattre le soi-disant «révisionnisme» qui nie l’existence des chambres à gaz et du génocide. Aux yeux de Madeleine Rebérioux, la vérité, que les historiens s’attachent à cerner, ne peut être fixée une fois pour toutes par des lois quelles qu’elles soient.

Une controverse récente, reprise par le Times, conteste à Hérodote le titre de «premier historien». En fait, il n'est pas facile de prendre parti. Plusieurs noms viennent à l'esprit: Hérodote, bien entendu, mais aussi Homère, Thucydide, et même les Livres bibliques de Samuel...

Louis Mermaz, Louis Mexandeau, Max Gallo, Roland Carraz, Claude Manceron, Jean Poperen... Pierre Assouline a voulu savoir pourquoi on rencontre tant d'historiens dans les allées du pouvoir.

A la machine ou à la main, en solitaire ou en équipe, Je jour ou la nuit, en bibliothèque ou «en pantoufles», comment travaillent les historiens? Pour le savoir, Pierre Assouiine a fait son enquête. Il est allé interroger pour nous Philippe Ariès, Jean Favier, Zeev SternheJJ, Jean Lacouture, Philippe Contamine, Pierre Chaunu, Paul Veyne, Jean-Pierre Vernant, Michael Marrus, Jean TuJard, Pierre MiqueJ et Alain Decaux.