Les terreurs de l'An Mil ont-elles vraiment existé ?
« Il faut tordre le cou à cette légende ! » Les historiens d’aujourd’hui ne croient plus aux terreurs de l’An Mil. Jacques Berlioz a repris les pièces du dossier.
« Il faut tordre le cou à cette légende ! » Les historiens d’aujourd’hui ne croient plus aux terreurs de l’An Mil. Jacques Berlioz a repris les pièces du dossier.
Pourquoi les Français, de moins en moins pratiquants, voire de moins en moins croyants, sont-ils si friands d'histoire religieuse ? Éditeurs et historiens se sont réunis pour analyser ce paradoxe.
«Glasnost» oblige: il n y a plus, en URSS, d'enseignement officiel de l'histoire. Plus de manuels, des examens facultatifs, un corps professoral désorienté... Jean-Jacques Marie a saisi sur le vif le désarroi de trois historiens soviétiques.
L'Histoire et les éditions Albin Michel se sont associées pour une grande enquête menée auprès de 1 700 historiens français. Nous leur avons demandé de citer les livres qui les ont le plus influencés et qui ont pu déterminer leur vocation. La « bibliothèque idéale » qu'on trouvera ici est un choix sélectif d'ouvrages majeurs, le premier « hit-parade » des professionnels de l'histoire. Vainqueur incontestable de ce sondage : Fernand Braudel.
Peut-on faire l'histoire de la vie de Jésus? Pour Claude Aziza, qui vient de lire le Jésus de Jean-Paul Roux, publié chez Fayard, cette biographie est plus proche de la légende que de l'histoire. Un débat à suivre.
Quand un professeur de Jérusalem entend démontrer que le fascisme a trouvé son meilleur terreau intellectuel dans la France des années 1900, le scandale éclate... En 1983, la thèse de Zeev Sternhell sur l'idéologie fasciste en France provoqua un tollé quasi général dans le petit monde de l'histoire des idées. Mais il en fallait plus pour intimider un officier de chars israélien né en Pologne, qui, enfant, parvint à échapper aux Soviétiques, aux nazis et... aux Polonais. Zeev Sternhell est convaincu que les Français ne se rendent pas compte «de la véritable nature et de l importance de leur pensée. Et cette figure marquante du pacifisme israélien n'a sans doute pas fini de lancer des débats.
A l'occasion du soixantième anniversaire des Annales, L'Histoire a publié successivement deux entretiens: l'un où André Burguière, membre du comité de direction des Annales depuis 1969, retraçait l'«aventure» de la revue de Marc Bloch et Lucien Febvre*; l'autre où François Dosse, auteur d'un essai polémique, L'Histoire en miettes (La Découverte, 1987), jugeait que les Annales ne répondaient plus au projet scientifique de leurs fondateurs**. Aujourd'hui, Bernard Lepetit, secrétaire de la rédaction des Annales, répond aux critiques de François Dosse et précise le projet intellectuel de la revue.
Au siècle des Lumières, les Européens ont cru que la Grèce ancienne avait inventé la Raison. Au XIXe siècle, ils ont cru qu'elle avait créé la Démocratie. L'histoire de la pensée grecque ne se réduit pas à ce schéma mythique. Mais la Grèce d'Homère et de Platon est tout de même à l'origine de la politique et de la pensée modernes. Un monde étrangement présent, selon le grand helléniste français Jean-Pierre Vernant*, puisqu'il constitue, pour notre Occident marqué par la mort de Dieu, « l'un des exemples les plus forts de société sans futur».
Tout n'a pas été dit sur l'extermination des Juifs par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale. La dynamique profonde du phénomène échappe encore à l'historien. Oui ou non, Hitler avait-il programmé ce génocide de longue date ? Ou est-ce à cause de la campagne de Russie, à l'été 1941, que la politique antisémite bascule dans l'extermination ? Dans un livre qui vient tout juste de paraître, Philippe Burrin décortique le processus de décision menant à la « Solution finale ». Nous l'avons rencontré*.
Le 26 août 1989, au pied de r Arche de la Défense, le bicentenaire de l'adoption de la Déclaration des Droits de l'homme est célébré en grande pompe. Spectacle, concert et discours du président de la République : tout indique que la France revendique la paternité de ce texte universel. Pourtant, les Déclarations des Droits des États américains ont bien été proclamées avant celle des révolutionnaires français. Alors «notre» Déclaration serait-elle un produit d'importation ? Ce débat, vieux d'un siècle, continue d'opposer historiens «nationalistes» et tenants du modèle américain.
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