Attaqués dès la création de leur ordre en 1540, les jésuites furent la cible privilégiée des protestants, des gallicans et des anticléricaux... Honnie, calomniée, expulsée, poursuivie, la Compagnie de Jésus a survécu à une légende obsessionnelle qui lui prêtait des menées secrètes et des activités délirantes.
Qu'est-ce qu'un bon chef d'État ? La question n'est pas nouvelle. Elle plonge très loin dans le passé des sociétés humaines. Jacques Le Goff montre comment, au Moyen Age, une littérature politique s'attache à ce problème fondamental : le roi ne peut pas se contenter d'être celui qui a tous les pouvoirs. Il doit être aussi un concentré de toutes les vertus.
« Il faut quitter tout cela ! » gémissait Mazarin à la veille de sa mort. Tout cela ? Des tableaux, des diamants, de la vaisselle d'or et d'argent. Sans compter les billets de l'Épargne, les revenus des terres, des charges et des sinécures : La plus grosse fortune de l'Ancien Régime ! Daniel Dessert a suivi le fabuleux enrichissement d'un homme politique au pouvoir.
Cinquante ans de vie en France (1671-1722), dont plus de quarante à la cour de Louis XIV. Pour mari, un homosexuel notoire. Pour fils, le Régent, l'homme le plus détesté du royaume. De tous les témoins du temps, la princesse Palatine est la seule à porter sur lui un regard résolument « étranger ». Un regard aussi aigu que celui de Saint-Simon.
Commémorer la révocation de l'édit de Nantes, ce n'est pas seulement céder au culte du souvenir, c'est aussi réfléchir aux mécanismes de la raison d'Etat et à leur perversion. Les décisions, une fois prises, doivent être maintenues, même si elles sont mauvaises. Car « L'Etat ne se déjuge pas ! » C'est ce type d'argumentation qui a conduit les gouvernements successifs à maintenir la législation antiprotestante.
Le 17 octobre 1685, les hommes réunis à Fontainebleau autour de Louis XIV ont-ils conscience de commettre un crime d'État ? Pour Janine Garrisson, ils donnent le coup de grâce à une minorité détestée - un « État dans l'État » - qui, depuis de longues années, subit toutes sortes de sévices.
Les rois qui ont fait la France étaient-ils des athlètes ou des gringalets ? En l'absence d'informations précises, on en est réduit à retenir les maladies les plus spectaculaires des souverains.
Pourquoi les derniers Mérovingiens ont-ils été ravalés au rang de « rois fainéants » mollement allongés sur les coussins de leurs chars à bœufs ? Pour percer ce mystère, il faut éclairer une quarantaine d'années de luttes féroces et de guerres civiles.
Les Carolingiens : une famille qui, en douze générations, entre 610 et 987, et malgré l'acharnement de la mort et de la malchance, a « fait l'Europe », vient d'écrire Pierre Riché*.
Les ardeurs amoureuses de Louis XIV et de Louis XV sont célèbres. Louis XVI fait piètre figure à côté de ses fringants aïeux. Au point que P accomplissement de son devoir conjugal devient une affaire d'État.
