L action du préfet Haussmann a souvent été décriée. On Va accusé d'avoir rasé les quartiers historiques de la capitale, livrée par lui aux spéculations immobilières. Mais les grandes percées correspondaient à une conception précise de la Ville: ouverte, illuminée, saine, aussi belle que moderne. L'exposition du Pavillon de VArsenal nous en donne un excellent aperçu*.
Les miroirs sont une invention récente: ce n 'est qu 'au XVIIe siècle qu 'ils commencent à se répandre en France, parmi l'élite de la société parisienne. Il faudra attendre les premières décennies du XXe siècle pour qu 'ils gagnent les campagnes. Voici les étapes de leur diffusion. De la surface polie d'un morceau d'acier au pur cristal de Venise, au prix exorbitant, quel chemin parcouru !
Une tour de Babel au milieu de la Cour Carrée du Louvre, un éléphant géant sur la place de la Bastille, un immense crématoire pyramidal sur celle de l'Etoile... De ces projets «classiques» jusqu 'aux plans contemporains d'un Paris souterrain ou aérien, Roger-Henri Guerrand nous rappelle tous les fantasmes architecturaux que la capitale alimente depuis quatre siècles.
En plein XVe siècle, quatre fois au moins, les loups entrent dans Paris. Semant la terreur et la mort, ils pénètrent jusque dans le quartier des Halles. C'est du moins ce que nous rapporte Le Journal d'un Bourgeois de Paris. L'un des textes les plus extraordinaires que le Moyen Age nous ait transmis et qui vient d'être édité intégralement par Colette Beaune. *
En 1993, le musée du Louvre, devenu le Grand Louvre, fêtera son bicentenaire. A voir les files de visiteurs qui s'allongent au pied de la pyramide, on mesure le succès rencontré par le musée. Un chiffre étonnant: le Louvre reçoit trois millions de visiteurs par an. A quand cet engouement remonte-t-il?
Égouts, fontaines, percement des rues, « nécropoles », cadastres, monuments, etc. Voilà Napoléon en constructeur de Paris !
// faut à Napoléon une capitale à sa mesure. Des cartons d'architectes surgissent alors des projets grandioses. Il nous en reste des places, des ponts, des colonnes, des arcs de triomphe. Et, discrets mais essentiels, les premiers traits du Paris moderne.
Paris, 1889 : le Centenaire de la Révolution et, surtout, l'inauguration de la Tour Eiffel, la star de l'Exposition universelle. Résistant au vent et à l'air de la calomnie, la Tour a finalement eu raison de ses détracteurs. Plus question aujourd'hui de la démonter. Paris et le musée d'Orsay ont bien l'intention de lui donner un coup de chapeau.*
Le Louvre n'est pas le palais uniforme et fini que Von croyait. Impression accentuée par la fameuse pyramide de verre récemment inaugurée. Sous les constructions visibles du château, on a découvert des vestiges de toutes les étapes de Védification et du réaménagement de ce qui fut une forteresse. C'est sûrement l'opération archéologique la plus importante, à Paris, depuis trente ans.
Après une série de cycles sur la «IIIe République», «Paris la nuit», «Paris Mai-68», etc., la Vidéothèque de Paris poursuit ses projections. C'est au tour des années quarante, de Munich à la Guerre froide (1938-1948), d'être présentes sur l'écran pendant quatre semaines, du 23 novembre au 20 décembre (cf. p. 87 à 92). Avec le concours de L'Histoire, cette fois, et celui de spécialistes tels Jean-Pierre Azéma et Henry Rousso*.