Paris

Les prisonniers de Sainte-Pélagie

Sous la monarchie de Juillet c'est dans l'enceinte de la prison de Sainte-Pélagie que se retrouvaient les opposants républicains et légitimistes au régime de Louis-Philippe. Ils y bénéficiaient d'un statut particulier. Les archives de l'administration et les témoignages des détenus nous renseignent sur cet établissement hors du commun, où furent réunis les acteurs de la révolution de 1848.

Le bal des ardents et la folie du roi

Il y a six cents ans, le 28 janvier 1393, la France faillit perdre son roi, Charles VI, qui manqua de brûler vif, comme quatre de ses compagnons, lors du terrible « bal des ardents ». Le souverain en perdit un peu plus la raison, et la monarchie en fut ébranlée. L'accident avait en effet révélé d'âpres rivalités politiques au sein même de la Cour.

La fin de la banlieue rouge

Saint-Denis, Saint-Ouen, Ivry, Aubervilliers... La banlieue rouge est en train de mourir. Les ouvriers la désertent, remplacés peu à peu par des chômeurs, ou par des immigrés qui ne votent pas. Aux élections régionales de mars 1992, le parti communiste, talonné par le Front national, n'y a souvent recueilli que moins du tiers des voix. Voici le récit de cette décomposition, et le rappel des « temps héroïques ». Quand la ceinture révolutionnaire faisait peur aux bourgeois.

Leçons d'ethnographie au jardin d'acclimatation

Kalmouks, Nubiens, Esquimaux, Peaux-Rouges... A partir de 1877 et jusqu'à la Première Guerre mondiale, le Jardin d'acclimatation offre aux Parisiens le spectacle de « sauvages » aux mœurs féroces et aux accoutrements pittoresques. Les badauds accourent, mais aussi les anthropologues, qui se livrent à de savantes observations. Ces « leçons d'ethnographie » ont fait l'objet d'une exposition au musée des Arts et Traditions populaires*.

La Révolution invente le musée du Louvre

Faut-il brûler les tapis royaux ornés de fleurs de lys ? Détruire les tableaux à sujet religieux, et les portraits des «tyrans»? En un mot, la Révolution doit-elle faire table rase du passé ? Ces questions ont présidé à la création du Louvre, en août 1793. On décida finalement de sauvegarder, au nom de la «gloire du peuple français», tous les objets d'art collectés en province, qu'ils fussent ou non témoins de l'Ancien Régime. La notion de patrimoine national était née.

Le jour où le Pont Neuf s'est écroulé

La passerelle reliant le jardin des Tuileries a la gare d'Orsay menace de s'effondrer et doit être reconstruite. Il y a cinq cents ans, c'est un autre pont de Paris, le pont Notre-Dame, qu'on appelait alors le pont Neuf, qui préoccupait les autorités municipales. Elles ne purent éviter la catastrophe.

Le jour où les gardes-suisses furent massacrés

Depuis Louis XI, près d'un million de soldats helvétiques ont servi la France. Souvent cités mais bien mal connus, les « Gardes-Suisses » étaient une véritable troupe d'élite de l'armée royale. Il y a deux cents ans, le 10 août 1792, quatre cents d'entre eux furent massacrés aux Tuileries alors qu'ils défendaient Louis XVI dont ils étaient les derniers fidèles*.

La catastrophe de la Rue Royale

Organiser une grande jeté populaire à Paris est aujourd'hui pour les autorités municipales un véritable casse-tête. C'était déjà le cas sous l'Ancien Régime. Toutes les précautions n 'empêchent pas, pourtant, que la liesse prévue pour célébrer l'union du futur Louis XVI et de Marie-Antoinette se termine, le 30 mai 1770, en véritable catastrophe. En voici le récit, tiré des archives de police.

Crimes à l'opéra

Au XIXe siècle, l'Opéra de Paris a été le lieu privilégié des attentats visant Bonaparte, le duc de Berry ou Napoléon III ? A quel motif obéissaient donc les assassins, en choisissant cet endroit prestigieux pour perpétrer leurs crimes ?

Comment Alexandre Lenoir a sauvé les monuments français

C est a la Révolution que nous devons la création du musée des Monuments français en 1791. Son fondateur, Alexandre Lenoir, Vavait conçu comme un véritable spectacle, jalonné par les tombeaux des plus illustres personnages de l'histoire de France et menant le visiteur émerveillé des salles obscures du Moyen Age aux espaces lumineux de la Renaissance...