Ranucci : condamné à mort et exécuté
Christian Ranucci, vingt-deux ans, guillotiné pour le meurtre d'une fillette. Qu'il n'a peut-être pas commis.
Christian Ranucci, vingt-deux ans, guillotiné pour le meurtre d'une fillette. Qu'il n'a peut-être pas commis.
Garde des Sceaux, Robert Badinter faisait voter, en 1981, l'abolition de la peine de mort en France. Ce jour-là, il rendit hommage à Victor Hugo. Qui mena un combat sans relâche contre l'injustice et la barbarie.
Il y a vingt ans, le 18 septembre 1981, la peine de mort était abolie en France. Aux États-Unis, la lutte des abolitionnistes continue. Et pourtant, entre 1846 et 1977, de nombreux États américains avaient renoncé à la peine capitale. Retour sur un combat perdu.
Condamné à mort pour le meurtre d'un policier en 1980, gracié par François Mitterrand, aujourd'hui libre et docteur en histoire, Philippe Maurice publie ce mois-ci son autobiographie.
La peine de mort est toujours en vigueur aux États-Unis. C'est pour l'Italienne Eva Cantarella, spécialiste du droit antique, un objet de scandale. Et l'occasion de revenir sur les différentes formes que revêtait la peine capitale en Grèce et à Rome.
Soldats exécutés pour « lâcheté » ou fuite devant l'ennemi... Les fusillés de la Première Guerre mondiale se comptent par centaines, dans tous les camps et bien avant les grandes mutineries de 1917. Leur destin a suscité la compassion, voire la colère, de leurs camarades. Et, après la fin des combats, d'innombrables polémiques nationales. Aujourd'hui, grâce au travail effectué dans les archives, on en sait plus sur les conditions de ces exécutions.
Le 9 janvier 1836, Lacenaire est guillotiné. En quelques mois, de son procès à son exécution, il a atteint une célébrité qu'il doit avant tout à sa personnalité et à son attitude. Car ce bourgeois cultivé, dénonçant la société et revendiquant ses actes, a fasciné autant que scandalisé.
Le vote du projet de loi brillamment défendu par Robert Badinter met un terme à deux siècles de débats. En France, la peine de mort est abolie.
Il a fallu plus de deux siècles pour que triomphe ridée de supprimer la peine de mort. Deux siècles d'affrontements politiques et philosophiques. Deux siècles surtout d'un long débat où partisans et adversaires de l'abolition ont inlassablement échangé les mêmes arguments.
« Vous travaillez pour la raison et l'humanité », lui a écrit Voltaire. De sa publication, en 1764, à la dernière édition préfacée par Robert Badinter, en passant par la première traduction française de l'abbé Morellet sous le titre « Traité des délits et des peines », l'ouvrage du philosophe italien Cesare Beccaria n'a cessé d'influencer le droit pénal européen et français.
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