Procès

La chute de la maison Fouquet

Le 5 septembre 1661, Nicolas Fouquet, flamboyant surintendant des Finances de Louis XTV, est arrêté et emprisonné. Plus que l'instruction d'un vaste scandale financier, son procès est une machination politique destinée à liquider le passé et à jeter les bases d'un État moderne.

Jeanne devant ses juges

Le procès de Jeanne, mené par des hommes d'Eglise liés aux Anglo-Bourguignons, ne fut-il qu'une mascarade destinée à l'élimination d'un adversaire politique ? Ce n'est pas si simple : l'instruction fut respectueuse des procédures, et le jugement conforme à la légalité du temps.

Itinéraire d'une rebelle

Bonne chrétienne, très attachée à la personne du roi, Jeanne est d'abord fille de son temps. Mais elle inquiète les clercs qui, en cette fin du Moyen Age, n'entendent pas partager leur pouvoir avec une simple laïque. Et dans une société qui se fige, cette femme en habits d'homme devient rebelle du seul fait qu'elle accepte une mission guerrière et politique, fût-ce pour défendre la légitimité monarchique.

Jeanne d'Arc : Itinéraire d'une rebelle

Bonne chrétienne, très attachée à la personne du roi, Jeanne est d’abord fille de son temps. Mais elle inquiète les clercs qui, en cette fin du Moyen Age, n’entendent pas partager leur pouvoir avec une simple laïque. Et dans une société qui se fige, cette femme en habits d’homme devient rebelle du seul fait qu’elle accepte une mission guerrière et politique, fût-ce pour défendre la légitimité monarchique.

Vendée : les criminels de guerre devant leurs juges

Nantes, hiver 1793 : une terrible répression s'abat sur la ville. Suspects d'être contre-révolutionnaires, les habitants sont noyés ou fusillés par milliers. Le responsable de ces massacres : Jean-Baptiste Carrier, représentant de la Convention dans la province. Un an plus tard, il sera jugé et exécuté pour ces crimes, au terme d'un procès qui est d'abord un règlement de comptes politique. Mais aussi l'occasion d'un prodigieux retournement des sensibilités, au nom de l'humanité.

Un « procès de Moscou » au Moyen Age

Si le procès des templiers est reste vivant dans la mémoire collective, c'est parce qu'il ressemble à s'y méprendre aux grandes mises en scène staliniennes des années 1930 : aveux extorqués sous la torture, implacable détermination des agents du pouvoir, volonté d'établir une vérité officielle. Tout l'arsenal répressif moderne a été mis en place au xive siècle par le roi de France.

L'épopée tragique des moines-soldats

Au début du xir siècle, Hugues de Payns, chevalier champenois parti en croisade, fonde la confrérie des « pauvres chevaliers du Christ », qui font vœu de mener une vie de moines combattant l'Infidèle par les armes. La confrérie devient bientôt un ordre militaire agréé par le pape. Puis une entreprise financière à l'échelle de l'Europe. Avant de sombrer corps et bien, en 1314, par la volonté du roi de France Philippe le Bel.

Les Arméniens, le juge et l'historien

Au mois de juin, le tribunal de grande instance a condamne l'historien Bernard Lewis pour s'être prononcé «sans nuance» sur le massacre des Arméniens en 1915 (Cf. le dossier de « L'Histoire » n° 187). Madeleine Rebérioux, professeur émérite d'histoire et présidente d'honneur de la Ligue des droits de l'homme, s'insurge contre cette dérive qui fait des juges les arbitres des controverses nécessaires entre historiens.