Procès

L'affaire Guingouin

Il y a cinquante ans, en mai 1945, Georges Guingouin, « premier maquisard, de France », était triomphalement élu maire de Limoges, la ville qu'il avait libérée. Cette apothéose, pour ce militant communiste peu respectueux des ordres de Moscou, fut suivie d'un calvaire : exclu du Parti, accusé d'un crime de droit commun, emprisonné, Georges Guingouin fut victime d'une extraordinaire machination*.

L'affaire Bernard Lewis

Au début de l'année 1994, le grand historien anglais Bernard Lewis a été poursuivi par différentes associations arméniennes pour « contestation de crime contre l'humanité ». Il récuse en effet l'emploi du terme génocide pour qualifier les crimes commis par les Turcs.

Le dernier jour de Louis XVI

Le 21 janvier 1793, Louis XVI est exécuté sur la place de la Révolution, à Paris. Réglée dans les moindres détails, cette mise à mort apparaît comme le sacrifice rituel et sanglant qui a fondé la République française.

Révélations sur l'assassinat de Kirov

Il y a soixante ans, le 1er décembre 1934, l'assassinat du premier secrétaire du parti de Leningrad, Serge Kirov, marqua, pour l'Union soviétique, le début de la tourmente qui devait aboutir aux grands procès de Moscou, en 1936. L'idée que Staline avait lui-même commandité le meurtre a longtemps prévalu. Cette hypothèse est aujourd'hui remise en question.

Les Rosenberg étaient-ils coupables ?

Les époux Rosenberg, convaincus d'espionnage pour le compte de l'Union soviétique et condamnés à la peine de mort en 1951, étaient-ils coupables ? Et, si oui, quelle était la nature des renseignements qu 'ils ont transmis ? Pourquoi enfin la justice des États-Unis a-t-eïle semblé si pressée de les exécuter ? Voici le point sur la plus grosse affaire d'espionnage de l'après-guerre.

Fallait-il fusiller Brasillach ?

Le 6 février 1945, l'écrivain Robert Brasillach est passé par les armes au fort de Montrouge. Il avait été condamné à mort pour intelligence avec l'ennemi - ce que son avocat appelait une « collaboration sentimentale ». Son cas a bouleversé le monde des lettres, profondément divisé par ces nouvelles interrogations : les idées sont-elles aussi criminelles que des actes ? Faut-il fusiller les intellectuels ?

Le procès de Philippe Pétain

Le 23 juillet 1945, le Palais de Justice de Paris est en état de siège. Ce jour-là s'ouvre, devant la Haute Cour, le procès de Philippe Pétain, accusé d'intelligence avec l'ennemi. Durant trois semaines, hommes politiques, militaires, résistants et collaborateurs défilent à la barre pour dénoncer ou défendre le régime de Vichy. Et pendant cinquante ans, les historiens, pas toujours impartiaux, se sont faits l'écho de leurs querelles...

Les mécanismes de l'épuration

Châtier les collaborateurs, offrir aux victimes une juste réparation, renouveler les élites de la France libérée. Tels étaient les buts des tribunaux d'épuration qui se mirent en place dés l'été 1944. La procédure n'allait pas sans ambiguïtés ni sans dérapages. Peut-on aujourd'hui en dresser un bilan impartial ?