Révolution française

Lavoisier, un savant dans le siècle

« La Révolution n'a pas besoin de savants », aurait déclaré le juge qui condamna à mort, le 8 mai 1794, Antoine-Laurent de Lavoisier, l'inventeur de la chimie moderne. Deux siècles après sa disparition, les historiens réévaluent le rôle de ce touche-à-tout de génie, commis de l'État économiste, ingénieur et grand réformateur.

Après Robespierre, Staline...

Robespierre a-t-il inventé la Terreur ? A-t-il créé un modèle de gouvernement qui devait trouver son ultime accomplissement dans les totalitarismes du XXe siècle ? En un mot, la Révolution française annonçait-elle la Révolution russe ?

Robespierre sur le divan

Robespierre était-il, comme l'affirmèrent ses ennemis politiques, un monstre ou un fou ? Fallait-il être doté d'une psychologie particulière pour envoyer à la guillotine des milliers de personnes ? Les réponses d'un psychanalyste.

Itinéraire d'un tyran

Comment expliquer la fulgurante ascension de Robespierre vers le pouvoir suprême ? Pour Patrice Gueniffey, sa force ne résidait ni dans ses idées politiques, sans originalité, ni dans ses talents d'orateur, contestés, mais dans l'intuition qu'il eut, d'emblée, de la puissance irrésistible du courant révolutionnaire.

Les esclaves noirs de la Révolution

Il y a deux cents ans, le 4février 1794, la Convention abolissait l'esclavage. Il ne s'agissait pas, pour les représentants du peuple, de faire triompher les principes de 1789. Mais bien d'appliquer une mesure de réalisme politique : depuis plusieurs années en effet, les esclaves noirs des Antilles se montraient de plus en plus rebelles à l'ordre instauré par les colons. Mettant en péril les intérêts de la France dans la région*.

La déroute de l'armée vendéenne

«Il n'y a plus de Vendée : j'ai tout exterminé. » écrit, au soir du 23 décembre 1793, le général républicain Westermann au Comité de salut public. Il vient d'écraser l'armée vendéenne à Savenay, au terme d'une terrible campagne de deux mois qui a mené les troupes royalistes, accompagnées de milliers de femmes et d'enfants en fuite, jusqu'aux côtes de la Normandie. Cette déroute a marqué la fin de la guerre de Vendée.

Les savants de la République sont des va-t-en guerre !

La lre République eut Vidée de mobiliser ses savants dans l'effort de guerre. Avec cette révélation de l'Américain Charles C. Gillispie : c'est le patriotisme des chercheurs - et non un ordre des états-majors ! - qui conduit à la recherche militaire. Depuis les études sur les obus entreprises en 1793jusqu'à la fabrication de la bombe A*.

Requiem pour les martyrs du pays chouan

Victimes royalistes ou républicaines de la chouannerie et de la guerre de Vendée, de nombreux « martyrs » disparus en 1793 font, aujourd'hui encore, l'objet d'étonnantes dévotions populaires. Une enquête exemplaire attire l'attention sur cette facette oubliée des mentalités françaises*.

Les trois morts de Mirabeau

Mirabeau, l'orateur le plus fameux de l'Assemblée constituante, est mort le 2 avril 1791. A-t-il succombé à son goût de la débauche ? Ses ennemis l'ont-ils empoisonné ? Ces deux hypothèses sont rapidement écartées, au profit d'une troisième : Mirabeau est mort, épuisé, d'avoir trop bien servi le peuple et la patrie. Il aura droit à des funérailles nationales. La Révolution vient d'inventer le culte du grand homme.

La Révolution invente le musée du Louvre

Faut-il brûler les tapis royaux ornés de fleurs de lys ? Détruire les tableaux à sujet religieux, et les portraits des «tyrans»? En un mot, la Révolution doit-elle faire table rase du passé ? Ces questions ont présidé à la création du Louvre, en août 1793. On décida finalement de sauvegarder, au nom de la «gloire du peuple français», tous les objets d'art collectés en province, qu'ils fussent ou non témoins de l'Ancien Régime. La notion de patrimoine national était née.