Au terme de la guerre du Golfe, alors que les populations kurdes d'Irak subissent une impitoyable répression et que le conflit israélo-arabe n'est toujours pas réglé, comment établir une paix durable au Proche-Orient ? Les frontières des États sont-elles, dans cette région du monde, nécessairemen t contestables parce que tracées selon les intérêts des puissances occidentales ? Michel Foucher récuse ici ce t te in ter pré ta tion *.
En matière de diplomatie et de stratégie, les réalités et l'«héritage» ont souvent pesé plus lourd que le programme du parti socialiste. Samy Cohen dresse ici le bilan de dix ans de politique étrangère mitterrandienne. Un domaine plus que jamais «réservé» au président de la République.
L'histoire s'accélère sous nos yeux. A l'Est comme au Sud. le monde bouae. la tension internationale s'accroît et, alors même que la Détente s'installe entre les États-Unis et l'URSS, la guerre a éclate au Moyen-Orient. Comment interpréter ces mouvements de fond ? Quelles seront, demain, les ouissances aarantes de l'ordre mondial ? Quel rôle devra louer la France ? Nous avons posé ces questions à un témoin privilégié et un acteur politique majeur : Raymond Barre. L'ancien Premier ministre (19761981), qui est aussi professeur d'économie politique, nous livre ici ses réflexions à chaud*.
Y a-t-il une « conscience nationale » est-allemande, demande Anne-Marie Le Gloannec ? La question est brûlante. Elle conditionne l'avenir des deux Allemagnes. Et celui de l'Europe*.
A la veille de la Première Guerre mondiale, l'expansionnisme du Reich de Guillaume II effrayait les Français. Michel Korinman nous rappelle que cette hantise eut son théoricien : le germaniste Charles Andler*.
La nouvelle peur française du danger allemand a des causes actuelles. Mais elle se fonde essentiellement sur l'idée que l'Allemagne est un «ennemi héréditaire », à la fois héritière de la Prusse belliciste de Bismarck et du IIIe Reich destructeur de Hitler. Alfred Grosser dénonce ici ce qu'il appelle une crainte «absurde» et plaide en faveur de la solidarité franco-allemande*.
3 millions d'hommes engagés, 57 000 morts, 300 000 blessés. L'Amérique n'en finit pas de s'interroger sur la guerre du Viêt-nam. Oui est responsable ? Au banc des accusés, les présidents Kennedy et Johnson, qui ont officiellement pris la tête de la guerre au début des années soixante. Quant aux historiens, ils nous disent aujourd'hui que pour comprendre l'engagement américain au Viêt-nam, il faut remonter à l'année 1941.
Le retrait des troupes soviétiques d'Afghanistan, Vamélioration des relations sino-soviétiques et sino-indiennes permettront-ils d'envisager une solution pacifique pour le statut du Cachemire se demande ici Christiane Hurtig ? Depuis 1947, en effet, la question du Cachemire est devenue aussi complexe que celle du Moyen-Orient. A l'instar du conflit israélo-arabe, revendications territoriales et légitimités religieuses s'y confondent inextricablement*
L'irruption du terrorisme sur la scène mondiale fait exploser les règles du jeu diplomatique en cette fin de XXe siècle. Mais le phénomène est-il vraiment nouveau? Et dans quelle mesure les stratèges de la terreur, ainsi que les États qui les manipulent, atteignent-ils leurs objectifs? Spécialiste de l'histoire des relations internationales, Pierre Milza présente ici, pour la première fois, une synthèse sur les interférences complexes entre les terrorismes et l'évolution des rapports internationaux de 1914 à nos jours.
Obus ou hypérite? A tout prendre, le combattant préfère l'obus! Aujourd'hui, les chercheurs concourent, avec un succès terrifiant, à la diffusion des armes Atomiques, Bactériologiques et Chimiques (ABC). Au demeurant, il y a très longtemps que la chimie fait partie de la panoplie guerrière et qu 'elle joue un rôle dans le grand bluff de la dissuasion.
