Le désordre contemporain
Dans un monde qui a vu l'effondrement de l'Empire soviétique et la fin de la guerre froide, mais aussi la guerre du Golfe et l'essor de l'islamisme radical, quelle est la place de la Méditerranée ?
Dans un monde qui a vu l'effondrement de l'Empire soviétique et la fin de la guerre froide, mais aussi la guerre du Golfe et l'essor de l'islamisme radical, quelle est la place de la Méditerranée ?
La France a-t-elle été favorable à la création de l'État d'Israël en 1948 ? Les hésitations et les atermoiements de ses diplomates et de ses dirigeants, soucieux de préserver ses intérêts dans les pays arabes, laisseraient penser le contraire même si la France a adopté, en 7 947, le plan de partage de la Palestine, et reconnu, en 1949, l'État hébreu. Les archives et documents confidentiels que Jacques Dalloz a consultés jettent une lumière crue sur les dessous d'une politique étrangère soumise aux lobbies.
Immenses espoirs que ceux de l'année 1956! En février, le rapport Khrouchtchev dénonce la déviation stalinienne. En octobre se lève à Budapest la première révolution antitotalitaire. A Suez, l'ordre bipolaire semble vaciller. Jean-Pierre Rioux nous dit pourquoi cette année, qui aurait pu être décisive, fut finalement celle d'un dégel raté.
La guerre qui éclate le 25 juin 1950 entre la Corée du Nord - communiste - et la Corée du Sud - soutenue par les Américains - fut un des conflits les plus meurtriers de l'histoire. Même si les Soviétiques ne sont pas officiellement engagés dans la bataille, c'est bien d'une lutte entre les deux Grands qu'il s'agit. Et ce conflit, aux dimensions planétaires, a pris fin sans qu'il y ait, sur le terrain, ni vainqueur ni vaincu. Alors, qui a gagné la guerre de Corée ?
En avril 1955, à Bandoeng, vingt-huit pays afro-asiatiques condamnent solennellement toutes les formes du colonialisme. Quatre leaders charismatiques, l'Indonésien Soekarno, l'Indien Nehru, le Chinois Zhou En-lai et l'Égyptien Nasser, confèrent à cet acte de naissance du Tiers-Monde une dimension mythique. Mais, aux yeux de Jean Lacouture qui était alors correspondant du Monde au Caire, Bandoeng incarne d'abord une défaite de l'Occident dans la guerre froide : c'est la récupération des mouvements d'émancipation nationale par le communisme.
« Si je suis obligé de choisir entre l'Est et l'Ouest, je choisirai l'Est. Mais cela me tuera. » Ces paroles du ministre des Affaires étrangères tchécoslovaque Jan Masaryk, disparu peu après le « coup de Prague », apparaissent comme prophétiques. Cependant, rien n'était fatal en Tchécoslovaquie. Ewa Kulesza-Mietkowski nous rappelle comment, en février 1948, les communistes ont pris le pouvoir à Prague et quelle est la lourde responsabilité des partis modérés dans cette affaire.
La guerre froide, c'est aussi une guerre des services secrets, qui a débuté dès 1941. Guerre totale où la paranoïa des uns répond à l'hystérie des autres. Et où l'on retrouve la trace des Blunt, Burgess, MacLean, Philby et Cairncross - celui qui a enfin avoué, le 22 septembre 1991, qu'il était bien la cinquième taupe soviétique « de Cambridge ».
Le plan Marshall a ramené la prospérité dans l'Europe en ruines. A coups de milliards de dollars, il a aussi permis aux Américains de convertir l'Ouest au libéralisme économique. Réalisme ou générosité ? Le débat n'est pas clos. Mais, à l'heure des bilans, l'efficacité de l'aide Marshall n'est pas en cause: les anciens pays communistes, qui, en 1947, refusèrent l'aide américaine, réclament aujourd'hui un nouveau plan... à leur profit.
La rupture de la grande alliance entre Américains et Soviétiques, en 1947, a profondément impressionné les contemporains. Entre les alliés de la veille, l'affrontement était-il inévitable ? Et qui en est responsable ? Les historiens américains continuent de débattre de cette question controversée.
Septembre 1990 : Rabat annule, sine die, une série de manifestations culturelles qui devaient se dérouler dans toute la France. C'est apparemment la riposte à la publication du pamphlet de Gilles Perrault, Notre ami le roi. Incident de parcours dans une relation idyllique entre la France et le Maroc ? Pour Daniel Rivet, il s'agit plutôt d'une péripétie supplémentaire dans une histoire mouvementée, la plus grave peut-être depuis l'affaire Ben Barka.
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