Le rêve italien de Charles VIII
A l'origine, il y eut le voyage de Charles VIII en Italie. Une guerre de conquête qui échoua, mais dont le souverain revint ébloui par les palais et l'art de vivre italiens, accompagné d'artisans et d'artistes.
A l'origine, il y eut le voyage de Charles VIII en Italie. Une guerre de conquête qui échoua, mais dont le souverain revint ébloui par les palais et l'art de vivre italiens, accompagné d'artisans et d'artistes.
La Renaissance, qui s'épanouit dans l'ensemble du royaume de France à partir de la fin du XVe siècle, se traduit par une véritable fièvre bâtisseuse. En Val de Loire surtout, résidence privilégiée des rois. Palais de plaisir et d'intimidation, Chambord manifeste avec éclat l'aspiration de François Ier au pouvoir absolu.
Azay-le-Rideau, Chaumont, Chenonceau, Ussé... Aux XVe et XVIe siècles, de simples particuliers édifient de splendides demeures. Le service et la faveur du roi donnent à ces hommes les moyens de financer la construction de leur château. La disgrâce les en dépossède.
En quittant les bords de Loire pour l'Ile-de-France, le discours de la pierre et de l'image n'a guère varié : la galerie de Fontainebleau met en scène l'absolu de la force et du pouvoir que le souverain prétend incarner.
Du milieu du XVe siècle au milieu du XVIe siècle, la Touraine est le coeur du royaume de France. Dans tous les domaines, les bonnes villes du Val de Loire bénéficient de la présence royale et jouissent d'une exceptionnelle prospérité économique.
C'est en Val de Loire, avec François Ier, que la Cour accède véritablement au rang d'institution politique et culturelle. Réglée par des rites et des cérémonials bien définis, elle est tout à la fois lieu de plaisirs, de pouvoir et d'intrigues.
On lui emprunta des éléments de décor. Mais le palais ducal que Federico da Montefeltro avait fait construire dans sa cité d'Urbino ne put jamais être égalé sur la Loire. Au-delà de son élégance, il illustrait la splendide originalité de l'Italie princière.
Oeuvre foisonnante, la Civilisation de la Renaissance en Italie de Jacob Burckhardt 1860 s'attache à décrire l'émergence de l'individu moderne.
En invitant le divin Michel-Ange à participer au chantier de Saint-Pierre de Rome, le pape Jules II reprend à son compte l'idée de magnificence, chère aux princes de la fin du Moyen Age. Les relations tumultueuses du plus puissant des mécènes avec un génie tourmenté et fougueux ont donné naissance à d'inégalables chefs-d'œuvre.
Curieux d'Érasme et de Guillaume Budé, féru d'ésotérisme et de philosophie grecque, mais aussi fervent catholique, attentif à Machiavel : François Ier géra majestueusement l'idéal humaniste. L'excellente biographie que lui a consacrée Robert J. Knecht vient d'être traduite en français.
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