Dans les années 1930, la domination allemande s'appesantit sur l'Europe et l'entreprise d'externiination des Juifs devient une réalité. L'Espagne de Franco apparaît de plus en plus, pour des milliers de sépharades, comme une terre d'asile. Le Caudillo était pourtant ouvertement antisémite... Comment expliquer ce paradoxe ?

Ne en 1932 a Prague, Saul Friedlànder quitte la Tchécoslovaquie sept ans plus tard, pour se réfugier en France. Ses parents seront déportés à Auschwitz. Il choisira de s'établir en Israël. Et deviendra l'un des meilleurs historiens du nazisme. Son dernier livre, qui est aussi son chef-d'œuvre, vient d'être traduit en français.

Il n'y a pas de véritable affaire Aubrac. Dès lors que le livre de Gérard Chauvy, au demeurant riche en informations, n'apporte rien de neuf sur l'arrestation de Jean Moulin, en juin 1943, à Caluire. Démonstration par Jean-Pierre Azéma.

Le livre de Gérard Chauvy met en lumière certaines incohérences, ou contradictions, dans les récits faits par Raymond Aubrac sur les événements de 1943. Nous avons interrogé ce témoin clé.

Les Français ont-ils, durant la dernière guerre, produit une partie du Zyklon B utilisé dans les camps d'extermination ? C'est en tout cas ce qu'affirme Annie Lacroix-Riz, auteur d'une étude sur l'attitude des élites économiques pendant l'Occupation. Une affirmation mise en doute par les spécialistes de la période.

L'affaire éclate en 1996, aux Etats-Unis, lorsque apparaît au grand jour la complaisance des banques helvétiques à l'égard de l'or venu d'Allemagne pendant la guerre. Ainsi que la spoliation de nombreux ayants droit, juifs pour la plupart, de fonds placés en Suisse avant le conflit. Aujourd'hui, les historiens sont sommés de réévaluer toute l'attitude de la Confédération à l'égard du régime nazi. Et l'on apprend que le pays a collaboré à l'effort de guerre du Beich. Qu'il a refoulé par milliers les réfugiés qui se pressaient à ses frontières... La neutralité avait-elle encore un sens entre 1939 et 1945 ?

Les Etats-Unis viennent d'interdire l'entrée sur leur territoire à seize Japonais suspects d'avoir commis, lors de la dernière guerre mondiale, d'abominables crimes contre l'humanité. Des scientifiques qui pratiquèrent dans la terrible « unité 731 » des expérimentations que le gouvernement nippon avait jusqu'alors soigneusement tenues secrètes.

Engages de la première heure dans la Résistance, les époux Aubrac sont entrés, depuis, dans la légende. Au point que Claude Berri leur a consacré un film, qui vient de sortir sur les écrans. L'occasion de découvrir que les «combattants de l'ombre» étaient aussi des hommes et des femmes comme les autres*.

Comment intéresser les Américains à une tragédie vieille d'un demi-siècle ? C'était la tâche assignée à l'United States Holocaust Memorial Museum, à Washington. Trois ans après son ouverture, son succès ne se dément pas. Mais ses mises en scène ne font pas l'unanimité.