Seconde Guerre mondiale

Daniel Cordier et l'énigme Jean Moulin

C'est à la suite d'un débat télévisé houleux que Daniel Cordier, marchand de tableaux de son état, dérogeant à la règle qu'il s'était imposée jusque-là, a décidé de plonger dans les archives pour que les Français sachent enfin qui était son ancien « patron », Jean Moulin. Les deux premiers volumes de cette biographie monumentale du héros de la Résistance viennent d'être publiés. Pierre Assouline a rencontré leur auteur, un chercheur vrai, animé d'une passion d'horloger*.

Les Anglais ont-ils assassiné Darlan ?

L'assassinat de l'amiral Darlan en 1942 demeure une énigme judiciaire: la preuve qui permettrait de désigner de façon irréfutable le commanditaire qui a armé le bras de Bonnier de La Chapelle n'existe pas. Celui qui fut le «dauphin» de Pétain a-t-il été la victime d'un complot gaulliste ou monarchiste, comme on l'admet souvent? Anthony Verrier, qui a eu accès à des documents britanniques, s'inscrit en faux contre ces thèses et verse au dossier une nouvelle hypothèse. Faut-il donc croire, comme lui, en la culpabilité des services spéciaux du gouvernement de 5a Majesté * ?

Alexis Carrel, un bien singulier médecin !

Alexis Carrel, prix Nobel de médecine 1912, auteur du best-seller des années 30, L'Homme, cet inconnu, tient une place à part dans l'histoire de la médecine. Le livre sert parfois à légitimer des thèmes comme «le déclin des grandes races blanches» et «la sélection des élites». L'arrivée de la sociobiologie et le renouveau de l'extrême droite ont fourni l'occasion de relire une œuvre oubliée qui a contribué à mettre en place une génération de managers et de technocrates.

Mon village à l'heure soviétique

Être libéré par les Russes, pour un Allemand de douze ans, ce n'était pas la même chose qu'être libéré par les Alliés! C'est ce qui est arrivé à Rudolf von Thadden, historien, ancien conseiller du chancelier social-démocrate Helmut Schmidt.

Les victimes du nazisme

Le rodage de la machine répressive et concentrationnaire du IIIe Reich a commencé dès l'arrivée de Hitler au pouvoir. Mais c'est la guerre qui accélère brutalement le processus d'élimination des ennemis du nazisme: les résistants et les adversaires politiques, les «asociaux» et les «déviants», les malades mentaux et les handicapés, les Polonais et les soldats soviétiques, considérés comme des «sous-hommes», les Juifs et les Tziganes enfin, «races» corruptrices du précieux sang allemand. Jean-Pierre Azéma dresse ici l'effroyable bilan de cette œuvre destructrice.

La machine de guerre allemande

Au début de la Deuxième Guerre mondiale, la machine de guerre hitlérienne semble d'une efficacité redoutable. De la Pologne à la Russie, en passant par la France et les Balkans, rien ne lui résiste. Mais si cette stratégie de guerre éclair, loin de prouver l'invincibilité de la Wehrmacht, était d'abord destinée à compenser de graves faiblesses techniques? C'est ce que démontre l'historien allemand Klaus Jùrgen Miiller: dans une guerre totale, les succès militaires dépendent autant de la logistique que du génie tactique.

Les « années sombres » à la vidéothèque de Paris

Après une série de cycles sur la «IIIe République», «Paris la nuit», «Paris Mai-68», etc., la Vidéothèque de Paris poursuit ses projections. C'est au tour des années quarante, de Munich à la Guerre froide (1938-1948), d'être présentes sur l'écran pendant quatre semaines, du 23 novembre au 20 décembre (cf. p. 87 à 92). Avec le concours de L'Histoire, cette fois, et celui de spécialistes tels Jean-Pierre Azéma et Henry Rousso*.