Troisième République

Plaidoyer pour la République « une et indivisible »

La république est en crise. Elle subit les assauts répétés du « culte des différences », ainsi que des particularismes régionaux et religieux. Pourquoi cette crise d'un système qui a fonctionné pendant près d'un siècle ? Il faut, selon Maurice Agulhon, incriminer d'abord l'affaiblissement de la conscience nationale et la disparition des valeurs civiques. Quant aux remèdes, aux hommes politiques de les trouver !

Le temps des tortillards

Depuis la création des premières voies ferrées d'intérêt local, en 1885, jusqu'à la Première Guerre mondiale, la France a connu un grand engouement pour les « petits trains » de campagne. Es ont promu un véritable tourisme populaire auquel l'État et les associations régionales rendent aujourd'hui hommage : le vieux réseau est rouvert sur plus d'un millier de kilomètres...

La république de Paul Déroulède

Paul Déroulède a-t-il été le précurseur d'une pensée politique qui devait aboutir à la Ve République ? Partisan du général Boulanger, antidreyfusard, il se fit, en 1899, l'artisan d'un coup d'État manqué. Mais cet activiste a aussi été le théoricien d'une réforme des institutions républicaines. C'est cet aspect méconnu de son action que Michel Winock met ici en lumière.

Le poète de la « revanche »

«Oh oui, puisse tout à l'heure, à l'instant/ La France s'élancer de victoire en victoire...»: le vœu le plus cher de Déroulède a servi de leitmotiv à toute son œuvre, des Chants du soldat aux Refrains militaires. Des générations d'écoliers ont appris ses vers par cœur; son succès public a été immense. Une gloire qui devait s'abîmer définitivement dans le cataclysme «patriotique» de la Première Guerre mondiale.

Paul Déroulède, poète patriote et putschiste

«On peut être antiparlementaire et rester républicain.» Telle est la profession de foi de Paul Déroulède, poète officiel de la IIIe République et l'une des figures les plus hautes en couleur du nationalisme français. Ce patriote «revanchard» avait une idée fixe: abattre la République parlementaire au profit de la République plébiscitaire. Un programme qui trouve aujourd'hui d'étranges résonances: non seulement à l'extrême droite mais, de façon plus étonnante, dans la doctrine politique qui a inspiré la Constitution de la Ve République.

Le décret Marchandeau à la « Une »

Le décret Marchandeau du 21 avril 1939 prévoit des sanctions pénales à rencontre de ceux qui excitent «à la haine entre les citoyens ou les habitants». Nul ne s'y trompe: c'est bien l'antisémitisme, si virulent dans la France de l'époque, qui est visé.

Les trois âges de l'antisémitisme

Il y avait l'hostilité traditionnelle des catholiques contre les Juifs responsables de la mort du Christ. Avec l'âge industriel se développa la figure du Juif banquier, parasite et oppresseur, cible désignée de la gauche anticapitaliste. Mais c'est à la fin du XIXe siècle qu'est né l'antisémitisme moderne, raciste, pseudo-scientifique et antirépublicain.

Catholiques contre francs-maçons: l'extravagante affaire Léo Taxil

Dans une fin de XIXe siècle où le spiritisme et le sensationnel font recette, le journaliste Léo Taxil s'est spécialisé dans la dénonciation la plus délirante de la franc-maçonnerie. Et avec quel succès! Cet ancien anticlérical y gagne même la sympathie du pape,,, avant de dévoiler lui-même, après douze ans, que son action relevait d'une «phénoménale mystification».

Églantine ou muguet ? La bataille du 1er mai

Églantine ou muguet? La journée du 1er mai a vu, depuis la fin du siècle dernier et jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, s'affronter les partisans des deux fleurs. C'est finalement le blanc muguet, fleur de la Vierge et des amoureux, qui l'a emporté, au détriment de la rouge églantine des socialistes.