Y a-t-il eu un coup d'État en 1958 ?
La Ve République doit-elle, comme le Consulat, sa naissance à un coup de force ?
Autopsie d'un coup d'État
La prise du pouvoir par Bonaparte avait un seul but : renforcer un exécutif paralysé en maintenant l'apparence de la légalité. Mal conçue, mal conduite, l'opération faillit bien échouer. Dans la confusion finale, c'est l'armée qui fait la décision. Le bonapartisme est né. Toute l'histoire de la république en sera changée.
Le grand rêve des utopistes : le bonheur pour tous !
L'ordre social peut-il faire le bonheur des individus ? Ce fut le grand projet des utopistes que d'inventer un monde où le conflit et l'inégalité seraient abolis, les hommes enfin réconciliés. Une cité idéale et le plus souvent totalitaire. A l'occasion du 10e Festival international du film d'histoire de Pessac, dont le thème est, cette année, le bonheur, voici un voyage décapant en utopie. De Thomas More à Karl Marx, en passant par Fourier et Saint-Simon.
Le fascisme, c'est la guerre !
Le mot s'est banalisé. Le phénomène a fait l'objet d'interprétations multiples et parfois contradictoires : qu'est-ce que le fascisme ? Michel Winock trace les contours d'un mouvement né d'un violent rejet de la démocratie, du libéralisme, du marxisme. Un mouvement ultranationaliste, totalitaire et qui portait le projet révolutionnaire de créer un homme nouveau et régénéré. Mais aussi et peut-être surtout un mouvement marqué par une exaltation passionnée de la guerre.
Chateaubriand ou l'Italie à la mode
L'ambassade à Rome de Chateaubriand, en 1828-1829, n'a laissé que peu de traces politiques et diplomatiques. Mais son prestige d'écrivain a contribué à mettre l'Italie au plus haut dans le goût des Français.
Le communisme expliqué par Claude Lefort
Quelle est la véritable nature du communisme ? Comment expliquer la fascination qu'il a exercée sur le siècle ? Après François Furet, Claude Lefort, figure marquante de l'antitotalitarisme de gauche, propose, dans La Complication, une analyse stimulante du phénomène.
La France en Algérie Cent trente ans d'aveuglement
Jusqu'en 1958, la France reste aveuglement cramponnée à une fiction : l'Algérie est française. L'enlisement dans la guerre ouverte par la « Toussaint rouge », en 1954, est le seul horizon. Il faudra le retour au pouvoir du général de Gaulle et un changement de régime pour que l'indépendance s'impose comme l'unique solution. L'Algérie indépendante et, à un moindre degré, la France demeurent marquées par cette naissance au forceps.
L'intégration fonctionne-t-elle encore ?
D'un cote, les images des violences urbaines. De l'autre, celle de l'équipe multicolore de la Coupe du monde de football. Quelle est aujourd'hui la réalité de l'intégration à la française ? Et quel est son avenir ? Pour répondre, Michel Winock plonge aux origines d'une tradition qui, refusant les catégories ethniques, a su transformer bon an mal an, dans le cadre d'une république laïque, des centaines de milliers d'étrangers en citoyens français.
Victoires de la démocratie
Généralisation du suffrage universel, effacement des ordres hiérarchiques, accès étendu à l'éducation, à l'information, à la culture... N'en déplaise aux esprits chagrins, malgré le terrible bilan des totalitarismes, le triomphe de la démocratie est bien l'un des traits majeurs du siècle qui s'achève.
L'âge d'or du communisme français
De la Libération jusqu’au retour du général de Gaulle au pouvoir en 1958, le PCF fut sans conteste le « premier parti de France », réunissant plus d’un quart des suffrages. Parti ouvrier, parti internationaliste et élément clé de la gauche française, le PCF à son apogée, soudé autour de son chef historique, Maurice Thorez, dispose de relais puissants : organisations de masse, syndicats, titres de presse, militants, intellectuels, compagnons de route... Enquête sur la contre-société communiste.