État

Napoléon III : un empereur « socialiste » ?

Le Second Empire a porte au pouvoir un homme profondément convaincu de la nécessité des réformes en matière économique et sociale. Développement des moyens de transport et du système de crédit, libéralisation du commerce, grands travaux, lois sociales : rien n'échappe à la volonté de réorganisation de cet adepte des socialismes prétendus utopiques, qui s'était fixé comme but le bonheur des travailleurs - ou, pour reprendre sa propre formule, l'« extinction du paupérisme »...

A bas l'état absolu !

A plusieurs reprises, de la Renaissance au siècle des Lumières, les nobles ont tenté de faire obstacle à l'affirmation d'un État absolu. Par la violence armée, avec la Ligue et la Fronde. Mais aussi en proposant un régime de monarchie tempérée par le pouvoir des Grands.

Pardon et crime d'état

Les gouvernements sont-ils responsables des crimes perpétrés par les régimes qui les ont précédés ? Peut-on imputer à toute une génération les fautes de certains, et en tenir encore pour comptable la génération suivante ? La réponse de Blandine Kriegel, professeur des universités et spécialiste de philosophie politique.

La machine à fabriquer l'élite

C'est le 9 octobre 1945 qu'est née l'ENA. Son but : fournir au nouvel Etat issu du second conflit mondial les gestionnaires dont il a besoin pour reconstruire et diriger la république. Cinquante ans plus tard, les résultats obtenus sont-ils à la hauteur des ambitions des fondateurs* ?

La Cour, de Versailles à l'Élysée

La Ve République a repris à son compte les fastes et l'étiquette de la monarchie absolue. De Versailles à l'Elysée, la faveur se quémande, s'obtient parfois, reste toujours précaire... Jean-Michel Gaillard, qui fut conseiller à l'Elysée de 1981 à 1984 puis de 1986 à 1988, a été le témoin de cette comédie de Cour.

La folle passion du patrimoine

C'est la Révolution qui, soucieuse d'abolir l'ordre ancien, a paradoxalement inventé la notion de patrimoine. Il fallait, selon le mot de l'abbé Grégoire, soustraire au « vandalisme » les « signes de la royauté ». Depuis, l'idée a fait son chemin. On classe aujourd'hui sans retenue : de la piscine Molitor à l'Olympia, en passant par l'usine de chocolats Menier ou la gare de Limoges. Et les visiteurs ont été cette année encore des millions à profiter des «Journées du patrimoine »*.