Le grand massacre des marchands romains
L’épisode a fait 80 000 morts : les victimes romaines des populations grecques d’Asie Mineure. Jamais le rejet de la domination romaine ne s’était exprimé avec une telle férocité.
L’épisode a fait 80 000 morts : les victimes romaines des populations grecques d’Asie Mineure. Jamais le rejet de la domination romaine ne s’était exprimé avec une telle férocité.
En 132, la Judée se soulève contre l'occupant romain. A la tête des révoltés : Bar Kokhba, « le Fils de l'Étoile ». Sa défaite devant les troupes de l'empereur Hadrien aura des conséquences incalculables : les Juifs deviennent une minorité en Terre promise. Pour près de deux mille ans.
Montesquieu l'a peut-être inventé. L'historien anglais Edward Gibbon, lui, l'a popularisé, pour des décennies. Le thème de la grandeur et de la décadence de l'Empire romain a inspiré écrivains, cinéastes et historiens. Jusqu'à nos jours.
En 476, un chef barbare, Odoacre, dépose le petit Romulus Augustule. Pour les historiens, cette date symbole marque la fin de l’Empire romain d’Occident. Cependant, plus qu’un événement catastrophique, ce que le Ve siècle a vu se produire, c’est une série de mutations économiques, démographiques et politiques sans précédent. Et le partage de l’héritage romain entre Constantinople et les royaumes barbares.
Depuis la Renaissance, l'Occident n'a cessé de réfléchir sur son propre destin : celui, fascinant, d'une civilisation qui serait sortie du néant et aurait sombré dans le chaos. Au terme d'un processus inéluctable. Une vision grisante et totalement imaginaire selon Paul Veyne.
En l'an 360, un chef d'armée romain est proclamé empereur à Lutèce. Enfermée dans l'île de la Cité, la ville est alors une petite bourgade militaire protégée par ses fortifications. Les hauteurs qui la dominent sont couvertes de forêts. De quoi séduire l'âme bucolique et austère de l'étrange Julien.
Les Confessions de saint Augustin entrent dans « La Pléiade ». C'est l'occasion de lire ou de relire cet extraordinaire témoignage sur la vie d'un homme dont la pensée a rayonné sur l'Occident médiéval. Avec Lucien Jerphagnon, qui dirige cette édition, portrait d'un ambitieux saisi par la grâce.
Au début du ivc siècle, Constantin se convertit au christianisme. Événement fondateur, qui conduisit les populations de l'empire à adopter, en masse, la nouvelle religion. Mais il fallut encore plus de deux siècles pour réduire les païens à n'être plus qu'une petite minorité contrainte à la clandestinité.
Loin de l'imagerie traditionnelle des martyrs jetés en pâture aux fauves, les persécutions n'ont représenté que des épisodes localisés et brefs. Et c'est surtout pour incivisme que les chrétiens ont été condamnés, dans un Empire romain tolérant à l'égard des cultes étrangers.
Au lendemain de la mort de Jésus, ses fidèles sont une centaine tout au plus. Trois siècles plus tard, quand la liberté de culte est enfin accordée aux chrétiens, la nouvelle religion s'est répandue dans les villes et les ports du bassin méditerranéen et jusqu'en Occident. Elle transcende les clivages sociaux, modifie l'existence quotidienne, subvertit les valeurs traditionnelles.
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