Espionnage

Le dernier témoin de l'orchestre rouge

L'Orchestre rouge, c'était le reseau de renseignement soviétique en Europe de l'Ouest démantelé par les nazis pendant la guerre. Son chef : Léopold Trepper. Il nous a laissé des Mémoires où il fait figure de héros. Aujourd'hui, son plus proche collaborateur, Anatoli Gourévitch, dernier survivant de l'organisation, témoigne à son tour. Et dénonce les mensonges de Trepper*,

Pierre Cot était-il un agent soviétique ?

En 1993, après la publication de l'ouvrage de Thierry Wolton «Le grand Recrutement», l'« affaire » Jean Moulin avait donné lieu à une controverse entre historiens. Mais qu'en était-il de Pierre Cot ? Sa famille, estimant que son nom avait été injustement mis en cause, a demandé à une commission d'historiens de se réunir pour statuer sur son cas. Aujourd'hui, les travaux de cette commission sont terminés, et rendus publics. Serge Berstein, qui y a participé, répond à nos questions*.

Les Rosenberg étaient-ils coupables ?

Les époux Rosenberg, convaincus d'espionnage pour le compte de l'Union soviétique et condamnés à la peine de mort en 1951, étaient-ils coupables ? Et, si oui, quelle était la nature des renseignements qu 'ils ont transmis ? Pourquoi enfin la justice des États-Unis a-t-eïle semblé si pressée de les exécuter ? Voici le point sur la plus grosse affaire d'espionnage de l'après-guerre.

Qui a peur de Soudoplatov ?

La publication des Mémoires de Pavel Soudoplatov a suscité une vive polémique un peu partout dans le monde. Les erreurs, les silences, les confusions ou les déformations de l'ancien dirigeant des Services secrets soviétiques exigent certes de soigneuses vérifications. Mais pourquoi la presse américaine et russe cherche-t-elle à le disqualifier* ?

Les victoires de l'espionnage soviétique

Quelle était l'importance du réseau de renseignements soviétique dans les démocraties occidentales ? Dans ses Mémoires, publiés aux éditions du Seuil, Pave! Soudoplatov, un ancien dirigeant du NKGB, apporte des informations essentielles sur ces réseaux d'espionnage. Jean-Jacques Marie a vérifié pour nous les affirmations de Soudoplatov. Et André Kaspi a répondu à nos questions sur l'infiltration des agents soviétiques aux Etats-Unis pendant les premières années de la guerre froide*.

La conspiration des militaires

Lorsqu'en 1894 une affaire d'espionnage éclate au sein de son ministère, le général Mercier craint pour sa carrière et sa réputation. Il lui faut un coupable. Dès lors, la terrible machine militaire se met en marche, qui, des bureaux de l'état-major jusqu'aux services du conseil de guerre, fera de Dreyfus un traître idéal.

Défense de Jean Moulin

Peut-on prouver qu'il y ait eu des relations entre Jean Moulin et l'agent soviétique Harry Robinson ? Quels étaient les sentiments de Jean Moulin à l'égard de l'URSS ? A-t-il avantagé les communistes au sein de la Résistance ? En un mot, quel crédit faut-il accorder aux accusations portées contre lui par Thierry Wolton dans son livre « Le Grand Recrutement » ? Stéphane Courtois, spécialiste du parti communiste français, répondait à ces questions dans notre dernier numéro. C'est à présent Daniel Cordier, l'auteur d'une monumentale biographie de Jean Moulin, qui nous livre ses commentaires*.

Jean Moulin et les communistes

Jean Moulin fait aujourd'hui la une de l'actualité. D'abord, parce que Daniel Cordier publie au mois de juin le troisième volume de sa monumentale biographie. Ensuite, parce que, cinquante ans après son arrestation par la Gestapo à Caluire, la figure et le rôle du fédérateur de la Résistance en France seront évoqués lors d'un colloque à l'Institut d'histoire du temps présent. Mais surtout, parce que la publication du dernier ouvrage de Thierry Wolton, «Le Grand Recrutement», a soulevé une vive polémique dans la presse et chez les historiens. Thierry Wolton y affirme en effet que Jean Moulin était un agent soviétique. Une accusation grave. Pour ouvrir le débat, nous avons interrogé Stéphane Courtois, directeur de recherche au CNRS et l'un des meilleurs spécialistes du parti communiste français, qui a consulté les archives soviétiques désormais ouvertes à Moscou. Dans notre prochain numéro, Daniel Cordier apportera ses propres éléments de réponse*.

Le printemps des espions

La guerre froide, c'est aussi une guerre des services secrets, qui a débuté dès 1941. Guerre totale où la paranoïa des uns répond à l'hystérie des autres. Et où l'on retrouve la trace des Blunt, Burgess, MacLean, Philby et Cairncross - celui qui a enfin avoué, le 22 septembre 1991, qu'il était bien la cinquième taupe soviétique « de Cambridge ».