« Pour un criminel pris, combien en liberté ? » Ce propos n'a pas été recueilli dans la rue hier, il circulait déjà dans l'Ancienne France. Pour nous, Ariette Lebigre a extrait d'archives dispersées le cas exemplaire de Paul Chabre, petit juge courageux, qui décide d'arrêter le seigneur de Lempny, assassin. Un vrai western !
« Bon sang ne peut mentir. » Et surtout pas le sang bleu de l'aristocratie. Mais comment le sang rouge vif, principe de vie, s'est-il mué en sang bleu, symbole de noblesse ? Raisonnement illogique, intime conviction, théories obscures et détours lumineux sur les chemins de l'imaginaire... Arlette Jouanna analyse les ingrédients qui présidèrent à la naissance du mythe.
Ducs et pairs de France, cadets de famille avides de revanche, hobereaux obscurs, parvenus, femmes savantes, grands capitaines... Beaucoup succombèrent à la « véhémente passion » de poser pierre sur pierre. Nous leur devons la mosaïque inégalée des châteaux qui font le charme exceptionnel du Périgord.
De David et Goliath à Gaston Defferre, en passant par les mignons d'Henri III et Montmorency-Boutevi I le< François Billacois fonce à bride abattue dans l'histoire excitanté,&et dramatique des duels. Honneur oblige : chaque fois que les joutes oratoires dégénèrent, elles s achèvent en combats singuliers !
« Il m'en reste l’honneur et la réputation que j'ai acquise... » Pour « l'honneur » on est prêt à perdre la vie, le cœur léger. Car dans la France du XVIe siècle, ni l'argent, ni la fonction, ni la naissance ne donnent autant de renommée que la vaillance au combat. En un mot, l'épée.
Guerres civiles, guerres familiales, telle était la chronique des villes italiennes au Moyen Age. A Naples, Florence, Rome et Gênes, « les clans » se disputent le pouvoir.
« Duel ! » Le mot claque sec comme l'acier du bretteur sur l'arme de son adversaire. Mais pourquoi, au temps des mousquetaires, cette furie d'en découdre jusqu'à ce que mort s'ensuive ? L'historien se trouve là confronté à un vrai problème.
Tout le monde sait qu'il ne suffit pas d'avoir un « de » devant son nom... Alors, que fallait-il faire dans l'Ancienne France pour prouver ou acquérir le titre de « noble homme » ?
« Êtes-vous "riche" ? »... Personne en France n'avoue sa richesse. H en était déjà ainsi sous Louis XIV. Entre quelles mains îtaient les tortunes de l'Ancien Régime ? Les écarts de revenus provoquaient-ils des jalousies, des colères, des révoltes ? Les sujets de Louis XIV étaient-ils plus riches que nous ? Pierre Goubert répond ici à ces questions en bousculant les idées reçues.
Michel Parisse* vient de montrer comment s'est constituée et en permanence reconstituée la noblesse lorraine. On y voit que la continuité « par le sang » n'est qu'un mythe.