Philosophie des Lumières

Lisbonne, 1755 : le grand tournant

Événement majeur qui fit près de 10 000 morts, le tremblement de terre de Lisbonne a nourri, en plein siècle des Lumières, une réflexion sur la question du mal. Et surtout marqué la fin de la résignation des hommes face aux catastrophes naturelles.

Le long combat de Beccaria

« Vous travaillez pour la raison et l'humanité », lui a écrit Voltaire. En 1764, Beccaria publie un des textes les plus célèbres des Lumières : Des délits et des peines. Proposition révolutionnaire, il y préconise l'abolition de la peine de mort. Son oeuvre est à la source de tout le droit pénal européen moderne.

Les combattants des lumières

C'est avant tout pour défendre la liberté de croire ou de ne pas croire que sont apparus, au XVIIe siècle, les premiers périodiques - et avec eux les débats sur la liberté de la presse. Ainsi naquit, aussi, une certaine idée de la tolérance défendue par les Lumières.

La « patrie du romantisme »

Le romantisme n'est pas que poésie. Vénération pour le Moyen Age, traditionalisme catholique, exaltation de l'âme du peuple : ce courant philosophique né en Allemagne est souvent décrit comme une réaction à la modernité. Il est aussi l'enfant des Lumières.

Sade ou le défi lancé aux lumières

Esprit libre, il le fut au point de suggérer que l'absence de Dieu et de principe moral autorisait tous les crimes. Parce qu'il a poussé à leur paroxysme les valeurs des Lumières, Sade éclaire la part de ténèbres inscrite au coeur de la modernité.

Une exception française ?

Les Français sont si fiers de 1789 qu'ils en oublient parfois d'illustres précédents, telles la révolution américaine des années 1770 ou celle de la Hollande qu'admirait tant Mirabeau. Comme si l'esprit révolutionnaire était né en France. Entretien avec ANNIE JOURDAN