Première Guerre mondiale

Lille, ville allemande

La «Grande Guerre» forme le chapitre le plus noir de l'histoire de Lille. Les Lillois ont vécu un drame où se mêlèrent l'humiliation, la faim, le dénuement, le chômage forcé, l'épidémie, la misère. En décembre 1918, Lille est une « cité de spectres aux visages terreux, une cité presque morte ».

Rumeurs, bobards et propagande

Dès les premiers revers de nos armées et de nos alliés, la censure cisaille les informations et la presse commence à diffuser mensonges patriotiques et optimisme trompeur. Traitée comme une personne immature, la France fantasme et délire: bobards, racontars et bourrage de crâne s'emparent des imaginations.

Et la guerre devient mondiale...

L'essentiel de la guerre se déroule en Europe iusqu'en 1917. A partir de cette date, l'issue de la conflagration, devenue mondiale, dépend de pays comme les États-Unis: un tournant irréversible dans les rapports internationaux et l'amorce du déclin de l'Europe.

Pétain et les mutineries de 1917

En ce printemps 1917, un homme maîtrise ce qu'on a appelé des « mutineries » de soldats exténués, désorientés, désespérés par la manière dont est menée une guerre interminable. Philippe Pétain s'en souviendra lorsqu'il se prendra pour un père juste mais sévère et qu'il se présentera en 1940 comme le sauveur de la France.

Les fraternisations de Noël

Soldats français, fraternisez avec l'ennemi. Nous y avons tout avantage / Telle est, crûment résumée, la stratégie psychologique adoptée par la propagande allemande pendant la Grande Guerre. Les élans spontanés des combattants, jaillis de la proximité et d'une souffrance commune, le jour de Noël 1914, sont vite récupérés comme une arme de guerre.

L'enfer, c'est la boue !

« L'enfer, c'est la boue ! », plus même que la mort. Ce cri du cœur des poilus de la Grande Guerre exprime la détresse de ces ouvriers de la guerre, englués dans la terre froide des tranchées pendant quatre hivers, tenaillés par une angoisse permanente mais soutenus par un sentiment national que l'on mesure mal aujourd'hui. Stéphane Audoin-Rouzeau exploite les lettres des combattants et les journaux de tranchées pour reconstituer l'univers des soldats de 14-18.

L'année 14

Août 1914 : les premiers soldats français affrontent la terrible puissance de feu allemande. En Alsace-Lorraine, les morts tombent sous la mitraille avant d'avoir aperçu leurs ennemis. Incompétence de l'état-major ou manque de vaillance des troupes ? Pierre Miquel s'est plongé dans les souvenirs des combattants pour répondre à la question.

Les innovations stratégiques

Férus de guerre de mouvement, les états-majors français et allemand envisagent un conflit court. Mais les fronts se figent en une interminable guerre de position. De rares stratèges finiront par imposer des techniques - sous-marins, chars, avions - et une manœuvre victorieuse.

La derniere journée de paix

On vit, on aime, on trime comme un beau jour d'été en ce vendredi 31 juillet 1914. Quelques signes, à peine, d'un danger auquel on ne veut pas croire. Brutalement, l'assassinat de Jaurès, qui a tenté de sauver la paix jusqu'à la dernière minute, en appelle à la défense de la patrie : « Jaurès est mort ! Vive la France ! »