L'évacuation de Lang Son en mars 1885 brise la carrière politique de Jules Ferry. Il faudra attendre plusieurs années avant que les Français partagent son enthousiasme pour l'aventure coloniale.

En septembre 1787, après plusieurs mois de délibération, les délégués des treize premiers États américains se mettent enfin d'accord sur le mode d'élection et les pouvoirs du président des États-Unis. Une fonction suprême, taillée sur mesure pour George Washington, et qui n'a cessé de s'affirmer depuis deux siècles. Pourtant, dès l'origine, les constituants ont tout fait pour empêcher que l'homme le plus puissant du monde ne devienne un monarque autoritaire.

Alors que la campagne électorale bat son plein en Russie, on voit les candidats à la fonction présidentielle consulter sur leurs chances de succès la très officielle Académie d'astrologie. Tandis que les cercles du pouvoir sont peuplés d'étranges gourous et voyants en tous genres. Pour Vladimir Fedorovski, qui vient de publier un livre sur ce sujet, il n'y a là rien d'étonnant cette tradition remonte au temps des tsars. Et n'a pas épargné les dirigeants communistes...*

On fait volontiers du citoyen romain le modèle de la vertu civique et l'incarnation des valeurs républicaines. Les choses ne sont pourtant pas si simples : il se pourrait bien qu'en matière de clientélisme, de corruption électorale, de « dessous de table » versés aux fonctionnaires, en un mot de rapports troubles entre l'argent et la politique, tout ait été inventé, et systématisé, dès l'Antiquité. Paul Veyne, historien iconoclaste, a consacré aux pratiques politiques de la cité grecque et romaine un monumental ouvrage « Le Pain et le cirque » qui vient d'être réédité. Il brosse ici la fresque de ces mœurs étranges où la distinction entre les ressources privées et collectives n'existait pas, et où la vie publique tout entière était considérée comme un gigantesque marche.

Le 2 décembre 1851, le président de la IIe République, Louis Napoléon Bonaparte, dont le mandat arrive à échéance, décide de se maintenir à la tête du gouvernement par un coup d'État. C'est, dans tout le Sud de la France, l'occasion d'un vaste soulèvement républicain.

Le gendre du président de la République compromis dans un trafic d'influence, le ministre des Finances soupçonné d'avoir commis un délit d'initié, des dizaines de députés éclaboussés par le scandale de Panama... La IIIe République serait-elle, plus qu'une autre, celle des affaires et de l'argent caché ?

Bien qu'éloignée du pouvoir depuis trois ans, Margaret Thatcher a effectué en octobre 1 993 un spectaculaire « corne back » médiatique, à l'occasion de la publication de ses Mémoires. L'ancien Premier ministre britannique y raconte avec force détails ses onze années passées à la tête du gouvernement. Ces « années Thatcher » ont profondément façonné l'Angleterre d'aujourd'hui.

Pas moins de quarante duels entre 1898 et 1904 : dreyfusards et antidreyfusards ont défendu leurs idées au péril de leur vie. On a ainsi vu Paul Déroulède affronter au pistolet Georges Clemenceau, qui eut également affaire à Drumont, Henry se battre contre Picquart, Déroulède échanger quelques balles avec Jaurès...

Le « miracle grec » : la formule est d'Ernest Renan, qui expliquait ainsi l'apparition, dans l'Athènes de l'âge classique, de chefs-d'œuvre inégalés de la sculpture et de l'architecture. L'expression a fait fortune. Mais aujourd'hui, historiens et archéologues répugnent à l'employer : elle ne saurait rendre compte de la vraie vie de la cité.