Petits écoliers du roi
L'école n'a été inventée ni par la Révolution ni par Jules Ferry ! Sous l'Ancien Régime, déjà, les prêtres de paroisse et les moines tentaient d'enseigner aux enfants les rudiments de la lecture et de l'écriture. Parce qu'éducation rimait alors avec religion.
Louis XIII, enfant-roi
Enfant rudoyé, mal aimé de sa mère, très tôt privé de son père, Louis XIII reçut à Saint-Germain-en-Laye, pendant les premières années de sa vie, l'éducation rigoureuse d'un fils de roi. Son médecin, Jean Héroard, a été le témoin méticuleux de cet apprentissage. Madeleine Foisil nous offre la première synthèse de cet immense Journal*.
Voyage au cœur de l'état de finances
La monarchie française a fini par mourir des carences, des injustices et des rigidités de son système fiscal : pendant des siècles, un État royal de plus en plus endetté, et toujours à court d'argent, a fait subir à ses sujets des prélèvements d'une complexité inouïe, et d'une profonde inégalité. Tous les projets de réforme ont échoué devant ces vices structurels et le conservatisme des détenteurs de privilèges. Pour en venir à bout, il fallut la Révolution.
A bas l'état absolu !
A plusieurs reprises, de la Renaissance au siècle des Lumières, les nobles ont tenté de faire obstacle à l'affirmation d'un État absolu. Par la violence armée, avec la Ligue et la Fronde. Mais aussi en proposant un régime de monarchie tempérée par le pouvoir des Grands.
Les livres de chevet du cardinal
Ses idées politiques, Richelieu les a patiemment nourries et enrichies au contact de ses lectures, très éclectiques. C'est ce que confirme l'étude de sa bibliothèque, menée à bien par Jôrg Wollenberg dans un ouvrage enfin traduit de l'allemand*.
Turgot ou la dernière chance de la monarchie
En 1774, Louis XVI choisit pour principal ministre Turgot, audacieux réformateur qui a fait ses preuves dans l'administration du Limousin. C'est le début d'une vaste entreprise de rénovation économique et sociale de la monarchie. Elle se soldera par un échec aux conséquences dramatiques pour l'État royal.
Louis XIV, l'argent et les élites
Louis XIV, souverain absolu. L'image est forte. Elle ne paraît pas souffrir de contradiction : le Roi-Soleil demeure le symbole d'un pouvoir sans partage et sans limites, un pouvoir imposé d'en haut à tous les sujets. Pourtant, cette toute-puissance apparente masque bien des compromis et des accommodements. Et d'abord celui-ci : l'obéissance fut chèrement payée, en espèces sonnantes et trébuchantes, par le pouvoir central. L'État royal aurait-il donc été, pour quelques-uns, une «bonne affaire»?
La querelle Bossuet-Fénelon
Précepteurs des enfants royaux, théologiens engagés, mais aussi et surtout théoriciens de la monarchie, Bossuet et Fénelon ont marqué le Grand Siècle de leurs querelles. Car à travers eux rivalisait, déjà, une philosophie de l'absolutisme et une philosophie annonciatrice des Lumières.
Le siècle d'or de la Bretagne
Au xvie siècle, le duché de Bretagne devient une province française. Une province que d'autres sujets du royaume considèrent comme étrange, dangereuse, peuplée de « sauvages ». Ces lieux communs ont eu parfois la faveur des historiens. Une magistrale étude vient aujourd'hui balayer les idées reçues. Elle nous apprend que, du règne de François Ier à celui de Louis XN, la Bretagne a connu un véritable siècle d'or*.
Vauban : soldat du roi et philosophe
Vauban, qui donna à la France de Louis XIV une « frontière de fer » et assura aux armées du roi de nombreuses victoires, était aussi un humaniste soucieux de la prospérité des hommes. Il fut l'un des inventeurs de l'économie politique.