C'est par concours, et sur le seul critère de la beauté qu'auraient été choisies, entre le VIIIe et le Xe siècle, certaines impératrices de Byzance. Marie d'Amnia, Théodora, Théophano : avènement spectaculaire de jeunes aristocrates que la propagande officielle parait de toutes les vertus.
La terre a tremblé à plusieurs reprises durant l'année qui vient de s'écouler, et avec une très grande violence, en Turquie.
Qu'est-ce que l'histoire peut nous apprendre à ce sujet ? Que les plus anciens documents consultés font état d'une activité sismique forte dans la même région. Et que, déjà, les interprétations des contemporains sur ces phénomènes divergeaient.
« Partout, ce n'était que lamentations et cris de douleur... » En 1204, les croisés mettaient Constantinople à feu et à sang. Aux yeux des orientaux, l'irréparable avait été commis. Consommant la rupture entre catholiques et orthodoxes.
Justinien a mauvaise réputation. On a voulu voir dans sa tentative chimérique et coûteuse de reconquête de l'Occident le début du déclin de l'Empire byzantin. Depuis quelques années, cependant, les historiens reconsidèrent le règne de ce souverain mal-aimé qui fut habile diplomate, rigoureux législateur, défenseur de la foi et bâtisseur de Sainte-Sophie. Peut-être le plus grand des empereurs byzantins.
Amalfi, Pise, mais surtout Venise et Gênes, les « républiques maritimes » italiennes, ont, à partir du XIIIe siècle, établi sur la Méditerranée un véritable empire commercial. Du Péloponnèse à la mer Noire, de l'Asie Mineure à l'Egypte, leurs colonies et leurs comptoirs ont été les points de passage obligé d'un trafic international qui reliait l'Extrême-Orient à l'Occident.
Piètres navigateurs, les Arabes ne savent pas, au VIIe siècle, construire des bateaux, ni se diriger sur mer ou mener un combat naval. Ils ont pourtant, dans un formidable élan, anéanti en quelques dizaines d'années l'ordre que faisait régner Byzance sur la Méditerranée.
« Iconoclaste ! Moule à gaufre ! Bachi-bouzouk ! » C'est grâce aux injures du capitaine Haddock que des générations de petits Français connaissent le mot « iconoclaste ». De là à en connaître le sens (briseur d'image) et l'origine... Heureusement, deux chercheurs courageux, Peter Brown et André Grabar, sont arrivés*.
Le cardinal ne savait pas le grec. Le pape croyait que Byzance en voulait à son pouvoir. Un malentendu précipita la rupture. Mais la double excommunication de 1054, acte fondateur de l'Eglise chrétienne orthodoxe, passa sur le moment complètement inaperçue.
« L'orthodoxie ou la mort ! » Au-delà d'une formule sectaire, Michel Kaplan nous dit que l'orthodoxie est devenue un élément décisif d'affirmation nationale. Des Russes contre les Polonais. Des Grecs et des Bulgares contre les Turcs.
La conquête ottomane des XIVe et XVe siècles éveille encore une fouie de stéréotypes : massacres, femmes violées, enfants razziés, églises profanées, conversions forcées... Mais à une époque où les chrétiens d'Occident en voulaient à l'«âme» de Byzance, les conquérants de l'Est apparurent aux Byzantins comme un moindre mal.
