France

La folle passion du patrimoine

C'est la Révolution qui, soucieuse d'abolir l'ordre ancien, a paradoxalement inventé la notion de patrimoine. Il fallait, selon le mot de l'abbé Grégoire, soustraire au « vandalisme » les « signes de la royauté ». Depuis, l'idée a fait son chemin. On classe aujourd'hui sans retenue : de la piscine Molitor à l'Olympia, en passant par l'usine de chocolats Menier ou la gare de Limoges. Et les visiteurs ont été cette année encore des millions à profiter des «Journées du patrimoine »*.

L'illusion de la grandeur

A travers les épreuves de la Seconde Guerre mondiale, malgré les efforts du général de Gaulle, et d'incontestables acquis diplomatiques, la France a perdu son rang de grande puissance.

Médias : le rêve et la relève

Les hommes de presse de la Libération voulaient rompre avec les pratiques délétères de certains journaux d'avant-guerre. Et aussi châtier les lâchetés de la collaboration. On a donc réquisitionné des locaux, introduit d'autres plumes, créé de nouveaux titres et banni les anciens. Avec l'appui du gouvernement. Et au risque d'alourdir le poids de l'État.

Qu'est-ce qu'un résistant ?

L'attribution de la carte de résistant a donné lieu, dès la Libération, à de nombreuses interrogations : qu'est-ce qu'un résistant? Comment faire la différence entre les véritables combattants et les patriotes de la onzième heure ? La réponse n'a pas toujours été simple.

Les chagrins du général de Gaulle

Le 20 janvier 1946, le général de Gaulle quitte le pouvoir. En dix-huit mois, le libérateur de la France a connu tour à tour l'un des plus grands triomphes qu'un homme d'État puisse espérer et un échec retentissant II lui faudra attendre douze ans avant que les Français le rappellent à la tête du gouvernement.

Français retour d'Allemagne

En juin 7 945, les prisonniers et déportés détenus en Allemagne commencent à regagner la France, après des mois voire des années d'absence. Accueillis avec indifférence par l'administration, ils sont souvent rejetés par le reste des Français.

Le procès de Philippe Pétain

Le 23 juillet 1945, le Palais de Justice de Paris est en état de siège. Ce jour-là s'ouvre, devant la Haute Cour, le procès de Philippe Pétain, accusé d'intelligence avec l'ennemi. Durant trois semaines, hommes politiques, militaires, résistants et collaborateurs défilent à la barre pour dénoncer ou défendre le régime de Vichy. Et pendant cinquante ans, les historiens, pas toujours impartiaux, se sont faits l'écho de leurs querelles...

Images de femmes tondues

Des femmes désignées à la vindicte publique, tondues, violentées, tuées parfois... Tel est bien l'aspect le plus barbare de la libération du territoire. Un phénomène qui a fait des milliers de victimes, mais si gênant que les historiens l'ont longtemps passé sous silence.

Les mécanismes de l'épuration

Châtier les collaborateurs, offrir aux victimes une juste réparation, renouveler les élites de la France libérée. Tels étaient les buts des tribunaux d'épuration qui se mirent en place dés l'été 1944. La procédure n'allait pas sans ambiguïtés ni sans dérapages. Peut-on aujourd'hui en dresser un bilan impartial ?

Alexis Carrel, l'eugénisme et le IIIe Reich

Le 17 mars 1994, plusieurs associations appelaient à manifester afin que la rue Alexis-Carrel à Paris soit débaptisée. En 1935, le prix Nobel de médecine avait, en effet, préconisé de recourir à l'eugénisme volontaire pour éliminer de la population les « fous », les « faibles d'esprit » et les cancéreux, et de tuer les criminels par le gaz. Doit-on pour autant en faire un précurseur de l'idéologie nazie ?