France

Défense et illustration des « Annales »

A l'occasion du soixantième anniversaire des Annales, L'Histoire a publié successivement deux entretiens: l'un où André Burguière, membre du comité de direction des Annales depuis 1969, retraçait l'«aventure» de la revue de Marc Bloch et Lucien Febvre*; l'autre où François Dosse, auteur d'un essai polémique, L'Histoire en miettes (La Découverte, 1987), jugeait que les Annales ne répondaient plus au projet scientifique de leurs fondateurs**. Aujourd'hui, Bernard Lepetit, secrétaire de la rédaction des Annales, répond aux critiques de François Dosse et précise le projet intellectuel de la revue.

Science et spiritisme : le cas Angélique Cottin

Était-ce une malade ? une possédée ? cent cinquante ans plus tard, de porter un fille capable de déplacer à distance affaire, que s'arrachèrent savants et médecins, exaltation scientifique et métaphysique une simulatrice ? Il est difficile, diagnostic sur le cas d'Angélique, une jeune les objets les plus lourds. Mais cette est aussi pour nous un indice de l'extraordinaire du début du XIXe siècle.

Le vieillissement de la population française (1789-1989)

La France compte aujourd'hui plus de dix millions de personnes âgées de plus de 60 ans. Elles seront douze millions en l'an 2000. Ce vieillissement est devenu l'une des préoccupations ma/eures des pays industrialisés. Pourquoi et comment a-t-on commencé à parler, en France, de «vieillissement de la population»? Lorsqu'on a 60 ans en 1989, est-on aussi «vieux» que lorsqu'on avait 60 ans en 1889? Et peut-on continuer à laisser les personnes âgées à la retraite>>, sur le bord de la route ? Economiquement et socialement, cela s'avère d'ores et déjà impossible!

La « traversée du siècle » de Jean Lacouture

Jean Lacouture a traversé trente des années les plus turbulentes de ce siècle en journaliste et en observateur de l'histoire immédiate. Il les raconte sans complaisance dans Enquête sur l'auteur, livre de souvenirs professionnels qu'il publie chez Arléa, Pour L'Histoire, le biographe de De Gaulle se livre à une « auto-explication » de ses engagements et parle des erreurs qu'il a pu commettre sur I Egypte, le Vietnam et le Cambodge,,, ou le reste.

Le véritable père du « petit chaperon rouge »

On pense communément que Charles Perrault a inventé de toutes pièces Le Petit Chaperon rouge, publié en 1697. C'est oublier un maître d'école du XIe siècle, Egbert de Liège, auteur d'un poème où l'on retrouve une petite fille en robe rouge attaquée par les loups. Jacques Berlioz vient de mettre en lumière de troublantes affinités entre les deux textes.

Les bourreaux meurent aussi...

Devant le billot ou la guillotine, il y a le bourreau... Sous l'Ancien Régime, on l'appelait /'«exécuteur de la haute justice» ou encore le «maître des hautes œuvres». Dans le langage populaire, c'était le «boucher» ou le «carnessier». Depuis la suppression de la peine de mort, le voici au chômage. La Révolution avait offert à ce métier des perspectives dépassant toute espérance.

La vie quotidienne des recluses

Murée dans une cellule exiguë, vouée à la souffrance ou à la prière, vivant de la charité publique, la recluse est une figure familière de la ville médiévale. Et si, pour nous, la réclusion est devenue synonyme de punition infligée par le législateur, elle a longtemps incarné la perfection spirituelle. Pour des centaines de femmes laissées pour compte et marginalisées, elle a pu au moins représenter un dernier refuge honorable.

La politique est née au Moyen Age

Dans la France des XIVe et XVe siècles, il existait déjà une vie politique organisée, animée par des «professionnels» qui employaient des slogans et qui suivaient des règles du jeu étonnamment modernes. Le sujet a particulièrement retenu l'attention des chercheurs réunis à l'occasion du XXe congrès de la Société des historiens médiévistes qui s'est tenu du 1er au 4 juin dernier à Paris*.

Profession : inspecteur général d'histoire

La rentrée scolaire 1989 des classes d'histoire de terminale s'annonce fébrile... C'est, en effet, cette année qu'entre en vigueur le nouveau programme du bac dont la publication, en juin 1988, a déclenché un débat passionné et toujours d'actualité. La polémique oppose, notamment une partie des professeurs de lycée à l'inspection générale d'histoire-géographie, responsable de la rédaction du programme en question. Nous avons voulu savoir quels étaient les enjeux de la querelle. Aussi avons-nous demandé à l'inspecteur général Dominique Borne de défendre son point de vue. Le voici, avec les éléments du dossier.