Premier Empire

Et Mme de Staël prit le chemin de l'exil...

En 1802, un écrivain ose tenir tête au Premier Consul. Une femme qui plus est! Mme de Staël affirme que la liberté est «la seule gloire de l'ordre social». C'en est trop, elle qui avait cru voir en Bonaparte un sauveur de la République libérale se retrouve exilée par un Napoléon outré par tant d'audace.

Grandeur et servitude des savants

La science française connaît sous l'Empire une période euphorique. C'est une floraison de livres, de découvertes fondatrices. Les savants sont si nombreux - Monge, Arago, Chaptal, Gay-Lussac, Lamarck, Laplace, Berthollet, etc. - qu 'il est impossible de les énumérer tous ici. Jusqu 'à la fin de son règne, Napoléon suivra l'actualité scientifique tout en maintenant la corporation sous un contrôle serré. Moins sévère, il est vrai, que celui exercé sur la littérature et les arts.

Les élites de l'Empereur

La Révolution a balayé les privilèges héréditaires de VAncien Régime. Napoléon ne les rétablit pas, il fait mieux: il crée un réseau serré et hiérarchisé d'élites militaires, religieuses et civiles entièrement dévouées à sa personne. A coups de décorations, de titres et de pensions «pour services rendus», c'est une véritable noblesse que l'Empire installe dans la France d'après la Révolution.

Les secrets de la police impériale

La légende napoléonienne a fait de la police impériale une institution d'une redoutable efficacité. Pour des raisons opposées, la légende noire a propagé le mythe d'un régime arbitraire tout-puissant, dominé par la figure machiavélique de Fouché. Attention aux idées reçues! Avec ses fichiers et ses réseaux d'agents secrets, la police de Napoléon est avant tout une énorme machine, dont les lenteurs et les carences ont parfois des conséquences dramatiques.

Pour ou contre Napoléon

A l'heure du Bicentenaire, nous avons voulu savoir quelle place Napoléon occupe aujourd'hui dans la mémoire des Français. A-t-il, à leurs yeux, continué ou trahi les idéaux de la Révolution? Nous avons posé cette question, et d'autres, dans un sondage national réalisé par l'institut Louis Harris. A lire les réponses, on est tenté de croire que nos contemporains ont une idée très claire du souvenir que l'Empereur a laissé: pour l'essentiel, celui de ses guerres*!

Ours, lion, aigle : enquête sur le roi des animaux

L'ours, le lion, l'aigle. Il n'y a pas un, mais trois rois des animaux successifs dans la culture occidentale. Pourquoi l'ours, animal royal, est-il devenu animal de cirque ? Comment et pourquoi le lion a-t-il été détrôné par l'aigle ? De la Germanie primitive aux champs de bataille de l'Empire napoléonien et de l'Allemagne nazie, Michel Pastoureau a mené l'enquête. Une enquête pas comme les autres, qui s'attache à suivre la guerre des symboles représentés par ces trois animaux royaux à travers emblèmes, blasons et armoiries.

Talleyrand, prince des "diplomates" ou "diable boiteux" ?

Peu de personnages ont exercé une telle fascination. On a attribué à Talleyrand tous les crimes. Ou on l'a encensé. la littérature (Victor Hugo, Balzac) et le cinéma (Sacha Guitry, Abel Gance) se sont emparés du « diable boiteux ». Cent cinquante ans après sa mort, Jean Tulard fait miroiter ici les multiples facettes du prince diplomate.

Citizen Tulard

A AIbi, pendant la guerre, il faisait des fiches sur les films, faute de pouvoir aller au cinéma. Sa méthode de travail, il la compare à celle d'Orson Welles dans «Citizen Kane». L'homme de l'Empire napoléonien est un spectateur de Faction.

Lazare Carnot, stratège de l'ambigu

Girouette politique ou républicain des temps antiques ? Le grand Carnot pratiquait, sur la corde raide, l'ambiguïté. Mais est-ce sa faute si, de son vivant, la France a changé sept fois de régime ? Et si ce scientifique opiniâtre « croyait à ses idées politiques comme aux vérités de l'algèbre » ? Théoricien de la fortification, savant mathématicien que l'on célèbre actuellement, Lazare Carnot mérite d'être redécouvert.

La «petite guerre» des honneurs sous Napoléon

Un général qui se fâche tout rouge parce que, à la cathédrale, son fauteuil est moins élevé que celui du préfet. Un capitaine qui se vexe pour une place dans un cortège... Querelles futiles ou enjeux politiques ? A travers des papiers administratifs déposés aux Archives nationales, Jean-Paul Bertaud a suivi la « petite guerre » des honneurs et des préséances sous l'Empire.