Et Jérusalem est redevenue un rêve...
La croisade a contribué sans doute à forger l'identité de l'Occident. Mais ces malheureuses expéditions n'ont abouti à rien, sinon, à l'échelle des siècles, à une très grande incompréhension entre les peuples.
La croisade a contribué sans doute à forger l'identité de l'Occident. Mais ces malheureuses expéditions n'ont abouti à rien, sinon, à l'échelle des siècles, à une très grande incompréhension entre les peuples.
Le 27 novembre 1095, à Clermont, le pape Urbain II lance l'appel à la croisade. Il sera massivement suivi par des chevaliers venus de toute l'Europe et par une foule d'humbles pèlerins.
« Partout, ce n'était que lamentations et cris de douleur... » En 1204, les croisés mettaient Constantinople à feu et à sang. Aux yeux des orientaux, l'irréparable avait été commis. Consommant la rupture entre catholiques et orthodoxes.
1096 : en route vers la Terre sainte, les croisés massacrent les communautés juives des villes qu'ils traversent. Un événement qui s'explique en premier lieu par des raisons religieuses. Les Juifs en ont rendu compte dans des récits souvent méconnus. L'occasion de découvrir l'envers de la première croisade.
L'aventure des premiers croisés, c'est d'abord celle d'un homme que toutes les chroniques nous présentent comme le croisé exemplaire. Pour aller délivrer Jérusalem, le duc lorrain Godefroy de Bouillon abandonna ses terres, engagea son château, risqua cent fois sa vie. Chevalier intrépide et homme d'une grande piété, il mourut à Jérusalem, « protecteur du Saint-Sépulcre » .
De leurs expéditions vers l'Orient, les Latins ont rapporté l'abricot, la boussole et la carte marine. A plus long terme, les croisades ont permis une formidable expansion commerciale de l'Occident en Méditerranée. Au prix pourtant d'une coupure durable avec l'Orient.
Comment défendre les États latins contre les assauts des musulmans ? Ce problème crucial n'a cessé de se poser au cours des deux siècles de présence franque en Terre sainte. La construction d'un réseau de forteresses constitue la réponse la plus monumentale à la faiblesse numérique des croisés.
Au milieu du XIIe siècle, saint Bernard se fait l'infatigable animateur et l'organisateur d'une nouvelle expédition militaire vers la Terre sainte. Gagnés par son éloquence enflammée, des dizaines de milliers d'hommes se lancent dans l'entreprise désastreuse de la deuxième croisade.
Qu'allait faire Saint Louis à Tunis en 1270 : mourir en martyr ou frapper l'islam en son maillon le plus faible ? Désastre pour les Occidentaux, comme pour les musulmans, l'expédition, au cours de laquelle le roi perdit la vie, serait en tout cas la dernière vraie croisade lancée en direction de la Terre sainte.
C'est seulement au XVIe siècle que le mot croisade apparaît avec le sens qu'on lui connaît aujourd'hui. Alphonse Dupront a consacré une oeuvre immense à ce mythe qui traverse l'Occident. Peut-être une façon d'idéaliser l'unité perdue du Moyen Age chrétien.
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