Europe

La voix de l'Amérique contre Radio-Moscou

«Le jour où les peuples communistes seront aussi bien informés que ceux des nations libres, le mécontentement, l'agitation et la révolte couveront parmi ces centaines de millions d'êtres, et provoqueront peut-être des réformes dans la structure des gouvernements ou la chute brutale des dictatures communistes » (D. Eisenhower, président des États-Unis, 1955).

Le printemps des espions

La guerre froide, c'est aussi une guerre des services secrets, qui a débuté dès 1941. Guerre totale où la paranoïa des uns répond à l'hystérie des autres. Et où l'on retrouve la trace des Blunt, Burgess, MacLean, Philby et Cairncross - celui qui a enfin avoué, le 22 septembre 1991, qu'il était bien la cinquième taupe soviétique « de Cambridge ».

Bienvenue, M. Marshall !

Le plan Marshall a ramené la prospérité dans l'Europe en ruines. A coups de milliards de dollars, il a aussi permis aux Américains de convertir l'Ouest au libéralisme économique. Réalisme ou générosité ? Le débat n'est pas clos. Mais, à l'heure des bilans, l'efficacité de l'aide Marshall n'est pas en cause: les anciens pays communistes, qui, en 1947, refusèrent l'aide américaine, réclament aujourd'hui un nouveau plan... à leur profit.

Qui est responsable ?

La rupture de la grande alliance entre Américains et Soviétiques, en 1947, a profondément impressionné les contemporains. Entre les alliés de la veille, l'affrontement était-il inévitable ? Et qui en est responsable ? Les historiens américains continuent de débattre de cette question controversée.

La fin de l'esclavage antique

L'esclavage n 'a pas disparu à la fin de l'Antiquité. Tous les documents le prouvent: bien après la chute de l'Empire romain, subsistent, dans les campagnes, des troupeaux d'esclaves à peine mieux traités que des animaux. L'Eglise elle-même semble fort bien s'en accommoder. Pierre Bonnassie nous raconte comment ces hommes ont finalement conquis leur liberté.

Un mystère de l'art dévoilé : le sang du christ et le fruit de la vigne

« Je suis la vraie vigne et mon Père est le vigneron. » Cette phrase des Évangiles a permis, au XIVe siècle, Vémergence d'un curieux culte du Christ, que l'on trouve représenté sur nombre de tableaux de la Renaissance. L'image est celle du Pressoir mystique : le Christ foule aux pieds du raisin, et des blessures que son corps a subies, lors de la Passion, coule son sang qui se mêle au vin jaillissant des grappes. Voici l'interprétation - plutôt l'enquête policière - de Jacques Le Goff, à la lumière d'un récent colloque*.

Mentalités : la peur d'être enterré vivant

Alors que les découvertes récentes de la médecine reposent le problème de la définition de la mort, un chercheur italien vient de consacrer une belle étude à la peur de l'ensevelissement prématuré qui saisit la société française au milieu du XVIIIe siècle. François Lebrun a lu pour nous cet ouvrage au croisement de l'histoire des mentalités et de l'histoire des sciences*.

Les romans de la Découverte

Directeur littéraire des Editions Bernard Grasset et lui-même romancier, Yves Berger a consacré toute son œuvre au continent américain. Depuis son premier ouvrage, Le Sud, jusqu 'aux Matins du Nouveau Monde, dont Christophe Colomb est l'un des personnages, en passant par Le Fou d'Amérique ou La Pierre et le Saguaro, // a recréé un univers directement inspiré par la découverte de l'Amérique. Nous avons demandé à Yves Berger s'il existait à ce titre, dans la littérature européenne, une tradition dont il serait l'héritier.

De l'enfer au paradis : le mythe américain

// ne suffisait pas aux Européens de découvrir l'Amérique: il leur fallait aussi expliquer les mystères de ce nouveau continent, assimilé par les uns à l'enfer, par les autres au paradis terrestre. Dans tous les cas, il s'agissait de justifier la construction d'une nouvelle cité de Dieu, fondée par les missionnaires catholiques ou protestants.