Qui était le propriétaire du magnifique trône qui se trouve aujourd'hui au Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale de France ? On a longtemps cru que c'était celui de Dagobert. En fait, il semble bien qu'il ait appartenu à Charlemagne*.
Il y a eu, nous dit Pierre Rosanvallon, un moment anglais de l'histoire de France, lorsque, après l'expérience de l'Empire, les Français se sont essayés, en 1814 puis en 1830, à la monarchie constitutionnelle. Cette tentative d'associer le roi et la démocratie a à chaque fois avorté. Pourquoi ?
Le roi de France est, dans l'esprit de ses sujets, un personnage familier, même si les habitants des provinces ne le rencontrent qu'exceptionnellement, et si bien peu connaissent son visage. Il est aussi, et surtout, le chef d'une famille à laquelle tous les Français ont le sentiment d'appartenir.
Une tradition ancienne cherche à faire remonter à Clovis le choix de l'emblème de la fleur de lis. En fait, c'est seulement au x/ie siècle que les Capétiens ont choisi cette fleur dédiée à la Vierge comme emblème de la monarchie française. Elle fait du roi le médiateur entre le ciel et la terre, entre Dieu et les sujets de son royaume.
Quand Hugues Capet est élu roi de Francia, en 987, il n'est qu'un petit seigneur parmi d'autres, au domaine réduit et au pouvoir incertain. Pendant cinq siècles, ses successeurs vont agrandir ce royaume aux dimensions de la France, avec l'acharnement têtu de paysans arrondissant peu à peu le patrimoine hérité des ancêtres...
A la fin du Ve siècle, Clovis, souverain barbare, reçoit le baptême. Le roi des Francs devenait dès lors le défenseur et le plus fidèle allié de l'Église.
Il y a aujourd'hui un prétendant au trône de France : le comte de Paris, descendant de la branche cadette des Bourbons. Il n'aime pas la république, ni les partis, ni même les organisations royalistes qui militent en sa faveur...
Richelieu n 'était pas un homme providentiel. Depuis des siècles, on a réécrit son histoire, pour faire de lui le sauveur inespéré de la monarchie. A tort, selon son plus récent et magistral biographe*.
Au xvie siècle, le duché de Bretagne devient une province française. Une province que d'autres sujets du royaume considèrent comme étrange, dangereuse, peuplée de « sauvages ». Ces lieux communs ont eu parfois la faveur des historiens. Une magistrale étude vient aujourd'hui balayer les idées reçues. Elle nous apprend que, du règne de François Ier à celui de Louis XN, la Bretagne a connu un véritable siècle d'or*.
Pendant une semaine, en août 1572, Paris est livré au meurtre et au pillage ; les catholiques exécutent par milliers les protestants. C'est le massacre de la Saint-Barthélemy : six jours et six nuits d'une barbarie sans nom. Comment expliquer ce carnage F Qui l'a ordonné ? Faut-il incriminer le roi de France Charles IX, ou bien sa mère Catherine de Médicis ? le débat reste ouvert parmi les historiens. Denis Crouzet publie un livre où il expose son interprétation desfaits. Une interprétation iconoclaste*...
