Moyen Age

La vie quotidienne des recluses

Murée dans une cellule exiguë, vouée à la souffrance ou à la prière, vivant de la charité publique, la recluse est une figure familière de la ville médiévale. Et si, pour nous, la réclusion est devenue synonyme de punition infligée par le législateur, elle a longtemps incarné la perfection spirituelle. Pour des centaines de femmes laissées pour compte et marginalisées, elle a pu au moins représenter un dernier refuge honorable.

La politique est née au Moyen Age

Dans la France des XIVe et XVe siècles, il existait déjà une vie politique organisée, animée par des «professionnels» qui employaient des slogans et qui suivaient des règles du jeu étonnamment modernes. Le sujet a particulièrement retenu l'attention des chercheurs réunis à l'occasion du XXe congrès de la Société des historiens médiévistes qui s'est tenu du 1er au 4 juin dernier à Paris*.

Étienne de Bourbon, l'inquisiteur exemplaire

II apparaît dans le roman d'Umberto Eco, Le Nom de la Rose : Etienne de Bourbon, inquisiteur et prédicateur infatigable, a sillonné la France entière. Il nous a laissé un recueil d'anecdotes, témoignage irremplaçable sur la mentalité populaire du Moyen Age : les manœuvres du Malin, les artifices des sorciers et des devins y peuplent un quotidien imprégné de surnaturel. Jacques Berlioz nous restitue la vie quotidienne de ce dominicain exemplaire.

Et l'Europe se mit à jouer aux cartes...

D'origine mystérieuse, le jeu de cartes apparaît pour la première fois en Europe occidentale à la fin du XIVe siècle. Ce jeu de hasard et d'argent déchaîne aussitôt les foudres de l'Eglise catholique et provoque l'embarras du pouvoir politique. Mais aucune sanction ne peut freiner l'engouement subit du public pour cette nouvelle mode.

Les bâtisseurs de Cluny !

Cluny ! Le nom évoque bien la paisible vallée de la Grosne que sillonnent les rames du TGV. Au loin, les contours encore nettement dessinés de l’ancienne cité monastique. Là mieux qu’ailleurs on comprend le fonctionnement d’une formidable institution de prière et de liturgie. Les recherches récentes nous disent tout sur son ascension, son apogée et son implacable déclin.

Le tournoi, c'est la guerre !

Le tournoi du Moyen Age est certes une partie de plaisir, mais il n 'est pas dépourvu de périls. Il ne s'agit pas de duels, mais de mouvements de cavaliers disposés en ordre de bataille. Avantage de cette formule: l'humeur belliqueuse des nobles y trouve un exutoire. Alors, pourquoi condamner le tournoi? C'est que, justement, il ne se distingue pas vraiment de la guerre. les témoignages de l'époque montrent bien la confusion des genres.

Poète, reprends ton luth !

Des musiciens un peu farfelus se sont mis en tête que la musique ne commençait pas avec Bach. Puis ils s'aperçurent qu'il existait un extraordinaire répertoire pour le luth. Enfin, des ensembles de musique ancienne ont suivi le mouvement. Preuve de cette renaissance, une grande entreprise comme la CGE n'hésite pas à prendre un superbe luth comme emblème. Le luth a bien une histoire étonnante, celle d'un instrument de musique apparu en France il y a huit cents ans.

D'où vient la noblesse française

Quel trait spécifique distingue les nobles des autres hommes ? Ni la richesse, ni la puissance, ni l'usage exclusif des armes. Mais la naissance. Et elle seule. On naît noble, on ne le devient pas. Tout le monde s'accorde là-dessus. Pourtant, sur la question, essentielle, des origines de la noblesse et des fondements de ses privilèges, les historiens divergent et continuent de s'interroger.

La vraie histoire de la fée Mélusine

Les contes de fées, aussi, ont une histoire. Qui est donc Mélusine, la fée serpente du Moyen Age dont la légende a fait le tour du monde ? Laurence Harf-Lancner donne toutes les clefs de ce merveilleux conte de fées qui a toujours intrigué les historiens.

Fontevraud : l'énigme du cinquième gisant

Un cinquième gisant vient d'être mis au jour à l'abbaye de Fontevraud, nécropole royale des Plantagenêts. Cette statue de pierre anonyme du XIIIe siècle déclenche un débat houleux entre les historiens de l'art et les archéologues. Les uns prétendent qu'elle figure un comte de Toulouse, Raymond VII, les autres affirment que rien n'est moins sûr.