Moyen Age

Crimes ordinaires au Moyen Age

« Une caverne de voleurs » ; c'est ainsi que l'abbé Suger décrivait la France du x//e siècle. De pareils jugements ont autorisé les historiens à faire du Moyen Age une période barbare, livrée aux exactions des bandes de pillards ou de meurtriers. La vérité est ailleurs : à cette époque, c'est dans la vie quotidienne des hommes ordinaires que la violence s'exprime et que la vengeance s'assouvit.

La vraie science du prince

En 1789, la justice du roi était à peu près établie et respectée sur tout le territoire. Au terme d'une lutte de plusieurs siècles entre les représentants de l'État et ceux des seigneurs ou de l'Eglise.

La torture et l'aveu

La torture judiciaire est née avec le nouvel ordre politique instauré sous Auguste et Tibère. Les juristes médiévaux ont christianisé cette procédure, qui ne disparut qu'au siècle des Lumières.

L'Église, le saint et l'imposteur

« Satan lui-même se transforme en ange de lumière », disait, en 1200, le pape Innocent III, qui se méfiait des miracles et pensait que la sainteté était chose trop importante pour qu 'on laisse à des gens simples le soin d'en juger. Ainsi, peu à peu, tout au long du Moyen Age, l'Église s'efforça de contrôler le culte des saints et d'imposer sa loi à la ferveur populaire. Aujourd'hui, la canonisation, dûment codifiée et réglementée, est l'affaire des seules instances romaines.

Serge de Radonez : la Russie à l'heure de l'orthodoxie

La Russie de Boris Eltsine a fête, en 1992, le sixième centenaire de la mort de Serge de Radonez, le plus grand saint du calendrier orthodoxe, fondateur du plus prestigieux monastère du pays. Une célébration qui était aussi une façon de rompre avec l'ère communiste. Et de renouer avec le patrimoine spirituel hérité de la Russie des tsars.

Le jeu de paume, ancêtre du tennis

Le jeu de paume est né en France au XIII* siècle. Cette pratique populaire fut rapidement confisquée par la noblesse, qui en fit un modèle d'éducation. Elle disparut au xm> siècle, en laissant un héritier : le tennis.

L'Europe du sabbat

Comment expliquer la vague de sorcellerie qui s'est abattue sur l'Europe à la fin du Moyen Age et submergea les campagnes pendant plusieurs siècles ? Carlo Ginzburg s'inscrit en faux contre les hypothèses traditionnelles des historiens. Son dernier livre bouscule les idées reçues : il remonte aux anciens cultes chamaniques répandus dans les steppes orientales pour expliquer le sabbat des sorcières*.

L'assassinat manqué de Charles le Téméraire

En 1462, le valet de chambre du duc de Bourgogne, Philippe le Bon, a tenté d empoisonner lefils de son maître, Charles le Téméraire. Sans doute sur ordre d'une des plus puissantes familles du duché. Le roi de France, Louis XI, fut-il aussi, comme le crurent les contemporains, mêlé à l'affaire ?

Le bal des ardents et la folie du roi

Il y a six cents ans, le 28 janvier 1393, la France faillit perdre son roi, Charles VI, qui manqua de brûler vif, comme quatre de ses compagnons, lors du terrible « bal des ardents ». Le souverain en perdit un peu plus la raison, et la monarchie en fut ébranlée. L'accident avait en effet révélé d'âpres rivalités politiques au sein même de la Cour.