Université

Les étudiants lisent-ils encore ?

"Les étudiants ne lisent plus", "ils ne maîtrisent pas les méthodes de lecture", "le livre a perdu sa légitimité"... Chez les professeurs, les éditeurs et les autres, la litanie est récurrente. Et les études chiffrées menées depuis plusieurs années le confirment : les étudiants lisent beaucoup moins de romans, d'essais, de manuels qu'il y a deux ou trois décennies. Comment l'expliquer ? L'Histoire a mené l'enquête.

Petites et grandes écoles du Moyen Age

Au XIIe siècle, l'école connaît une véritable renaissance : les établissements se multiplient. Un siècle plus tard, les premières universités viennent couronner l'ensemble du système. Une architecture qui subsistera sous l'Ancien Régime.

Les enfants terribles du gauchisme

Qu’ont-ils en commun, les leaders gauchistes des années 1960 ? Une grande nostalgie historique - celle de la lutte antifasciste des années noires -, un antistalinisme à la fois viscéral et superficiel, l’horreur des guerres coloniales menées en Algérie ou au Vietnam. Ils grefferont sur un mouvement spontanéiste, rigolard et libertaire, un marxisme porteur du rêve du Grand Soir.

1893 : révolution au quartier latin

Désordre et agitation au Quartier latin, alliance éphémère des ouvriers et des étudiants contre l'ordre bourgeois, inquiétude de l'opinion publique... Et, pour finir, rétablissement de l'ordre grâce à l'élection d'une majorité favorable au gouvernement. Ce scénario, qui fut celui de Mai 68, s'était déjà déroulé à Paris, il y a tout juste cent ans.

La France à l'école de l'Allemagne

Le 20 septembre prochain, l'Europe de Maastricht sera soumise au référendum. Elle se constituera pour une large part, on le sait bien, sous influence allemande. Est-ce pour cette raison qu'un fort mouvement antieuropéen a vu le jour en France ? Est-ce aussi parce que, aux yeux de l'opinion, l'Allemagne reste l'ennemi héréditaire ? Quoi qu'il en soit, on oublie trop souvent, dans ce débat, l'ancienneté des liens entre les deux pays : au siècle dernier, la pensée française s'est d'abord formée à l'école de l'Allemagne.

États-Unis : la nouvelle chasse aux sorcières

La lecture de Platon remplacée par celle du militant anticolonialiste Franz Fanon, des professeurs réduits au silence ou tout simplement congédiés... La liberté de pensée a déserté les universités américaines, sur lesquelles régnent de redoutables censeurs, acharnés à combattre les valeurs «occidentales». Voilà venu, pour André Kaspi, le temps d'une nouvelle chasse aux sorcières*.

Thomas d'Aquin un universitaire au Moyen Age

Voyageur infatigable, travailleur acharné et doté d'une capacité d'abstraction hors du commun, Thomas d'Aquin se trouve au cœur des débats qui agitent l'Eglise et l'Université au XIIIe siècle. A Paris, sur les pentes de la montagne Sainte-Geneviève où les étudiants s'exercent aux discussions publiques, ce professeur admiré et contesté éprouve ses thèses théologiques. Pour comprendre l'œuvre de saint Thomas, Jacques Verger restitue ici les passions d'un temps où toutes les audaces intellectuelles semblent permises.

Sciences-po : l'école des chefs

Georges Pompidou, François Mitterrand, Jacques Chirac, Raymond Barre, Laurent Fabius, Michel Rocard... Ils sont tous passés par Sciences-Po, la voie royale de /'«Establishment». Rien d'étonnant puisque, dès la fondation de l'École, il y a plus d'un siècle, le projet est clairement affiché: former l'élite. Oui, mais quelle élite? Celle du savoir? Celle du mérite? Celle des affaires? Celle de la politique? Celle de l'efficacité? Celle de la culture? A l'heure où Sciences-Po se transforme, Hélène Coulonjou retrace l'histoire d'une institution en marge de l'Université. Elle a demandé aussi à Gérard Vincent, prof rue Saint-Guillaume pendant trente ans, d'apporter son témoignage sur /'«esprit» de la maison.